Port de Dakar : numéro 1 en Afrique subsaharienne, +24% de trafic
Le Port Autonome de Dakar (PAD) a réalisé une performance exceptionnelle en 2024, se classant premier port à conteneurs d’Afrique subsaharienne selon l’Indice de performance des ports à conteneurs (CPPI) publié par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence. Avec un score passé de -82 en 2023 à +23 en 2024, le PAD enregistre « l’une des plus fortes progressions mondiales », marquant une ascension spectaculaire qui porte l’empreinte du Directeur général, M. Waly Diouf Bodiang, nommé en mai 2024. Ce classement, qui mesure le temps total passé par les navires entre leur arrivée au mouillage et leur départ du quai, exclut les terminaux spécialisés en vrac, hydrocarbures ou passagers. « Le repositionnement du Port Autonome de Dakar lancé depuis février 2024 par le Directeur Général M. Waly Diouf Bodiang vient de connaître une consécration majeure », souligne le communiqué de la Cellule de Communication stratégique du PAD.
Cette amélioration est attribuée à des investissements majeurs depuis 2008 par l’opérateur DP World : nouvelles grues, extension des aires de stockage et système communautaire portuaire moderne. Elle est renforcée par des avancées en connectivité terrestre, comme la modernisation des routes, la réhabilitation du chemin de fer vers le Mali et un guichet unique douanier réduisant les délais. Au niveau africain, Dakar se positionne derrière Port-Saïd (Égypte, 3e mondial), Tanger-Med (Maroc, 5e mondial) et Mogadiscio (Somalie, 163e mondial), mais devance Toamasina (Madagascar, 177e mondial), El Dekheila (Égypte, 190e mondial), Sokhna (Égypte, 217e mondial), Freetown (Sierra Leone, 216e mondial), Conakry (Guinée, 235e mondial) et Berbera (Somalie, 243e mondial). « Le Port Autonome de Dakar a connu un premier semestre 2025 de performance logistique et financière considérable », avec des réalisations nettes de 42,11 milliards FCFA (+16 % par rapport à 2024) et un trafic de 6,92 millions de tonnes (+24 %), malgré un resserrement monétaire et des tensions géopolitiques.
Ce leadership visionnaire s’est matérialisé par la validation du Plan de Repositionnement et du nouvel organigramme lors du Conseil d’administration du 18 septembre, présidé par le Professeur Mouhamadou Ngounda Mboup. Le plan, adopté après un processus inclusif, sera la « boussole de l’entreprise durant les cinq années à venir », incluant le paiement de primes et la prise en charge des temporaires et CDD. Le même jour, l’élection des délégués du personnel, la première depuis 2006, s’est déroulée sereinement avec cinq listes (SATPAD, SNTPS, SMPAD, SYNACEMPOS et SYNACEMPOS FC), renforçant le dialogue social via des rencontres mensuelles institutionnalisées. Le PAD, pilier économique générant 95 % des recettes douanières (25 % du budget de l’État), est confirmé comme autorité portuaire nationale dans la Stratégie nationale portuaire validée en juillet à Saly (décret 2023-353). Il agit comme coordinateur des pôles portuaires, moteur d’un hub maritime régional aligné sur la Vision Sénégal 2050, et chef de file de la modernisation, dont le projet de Ndayane. En moins de deux ans, Bodiang a insufflé un « souffle nouveau et prometteur » pour repositionner le PAD comme hub incontournable en Afrique, au service de l’économie sénégalaise.