La Fondation Friedrick Naumann a organisé, hier, un panel sur le thème «La démocratie interne des partis politiques». Occasion saisie par le conférencier, le professeur Serigne Diop, médiateur de la République, pour déclarer sans ambages que «la démocratie directe étant impossible à l'échelle d'un État, elle n'est pas possible à l'intérieur d'un parti politique».

S'inspirant de Jean-Jacques Rousseau, le professeur Diop qui était entouré, entre autres, de Babacar Gaye et de Lamine Ba, tous deux du Parti démocratique sénégalais (Pds), souligne en outre : « S'il existait des militants de Dieu, ce parti se gouvernerait démocratiquement». À l'en croire, la survie d'un parti politique dépend de «la légitimité verticale, c'est-à-dire que de la cellule jusqu'au chef de parti, les instances doivent être légitimes». Et le professeur de droit constitutionnel précise : «Sans structuration, les partis politiques ne peuvent pas durer. Et un parti politique par essence est appelé à durer plus que ses fondateurs».­ Le professeur Serigne Diop définit un parti politique comme «une association de personnes unies par un projet de société dont le but est de conquérir le pouvoir et de le conserver. C'est une machine électorale destinée à gouverner». Dans la même veiné; le médiateur de la République est d'avis que «les partis politiques sont tenus de respecter la Constitution et la démocratie dans le système politique». «Deux États n'ont pas participé au sommet France Afrique en raison du non-respect des normes internationales en matière de démocratie», assène-t-il. Lui emboitant le pas, Doudou Wade, président du groupe parlementaire libéral et démocratique déclare : «On constate la démocratie dans notre parti, même si elle est à parfaire. Des députés votent contre le parti. La démocratie est le moins mauvais des systèmes». Et de rappeler que «la plupart des partis politiques sont nés dans les chambres».