Depuis la journée d’hier, une grève lancée par les chauffeurs de véhicules de transport clandestin, communément appelés clandos, paralyse la circulation sur l’axe routier menant vers Somone. À l’origine de ce mouvement d’humeur, les grévistes dénoncent les nombreuses tracasseries policières dont ils se disent victimes, ainsi que les patentes et autres taxes exigées par la mairie."Depuis plus de vingt (20) ans, nous conduisons sur l'axe Mbour-Saly-Somone. Un beau jour, la commune de Somone a installé un garage sans au préalable nous aviser. Si on doit le mettre en place, nous devons y être impliqués afin qu'on puisse discuter des modalités", dénonce le président des taxis clandos, Lamp Diouf.En plus de cela, poursuit-il, «chaque jour, on nous arrête pour des contrôles à répétition pour transport irrégulier. Parfois on nous réclame des sommes exorbitantes ou on nous confisque nos papiers. On paie des patentes, des amendes, alors qu’on peine à joindre les deux bouts".Ce bras de fer entre les chauffeurs clandos et les autorités a des conséquences très lourdes pour les usagers. Dès les premières heures de la grève, de nombreux clients se sont retrouvés bloqués, certains contraints de parcourir de longues distances à pied, d’autres obligés de dépenser des sommes bien plus élevées pour se rabattre sur les rares taxis ou voitures particulières encore en circulation.Visiblement épuisée par la situation, une passagère explique : "je suis restée plus d’une heure au bord de la route, sous le soleil, sans trouver de véhicule pour aller travailler. Finalement, j’ai dû rentrer chez moi".La situation est d’autant plus critique que les clandos représentent, pour de nombreux habitants de la zone, l’un des seuls moyens de transport accessibles et abordables. Leur absence, même temporaire, plonge une bonne partie de la population dans une détresse quotidienne.Les chauffeurs, disent être prêts à poursuivre la grève jusqu’à ce que leurs doléances soient entendues. En attendant, ce sont les clients qui paient le prix fort de ce bras de fer social.
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