Les épreuves du Baccalauréat général débutent ce mardi 1er juillet au Sénégal. Mais elles se dérouleront sans A. Faye, élève en classe de Terminale au lycée de Thiadiaye, qui a tenté de mettre fin à ses jours après avoir été informé du rejet de son dossier de candidature.
Contacté par L’Observateur, Saliou Ndiaye, proviseur dudit établissement, affirme avoir appris la tentative de suicide « trois jours après les faits, par la presse ».
« C’est mon frère qui m’a montré l’article paru dans votre journal. L’incident n’ayant pas eu lieu au sein de l’établissement, nous n’avions pas été informés. Dans ce genre de situation, il revient aux parents de prévenir l’administration scolaire », a-t-il déclaré.
Le chef d’établissement tient à préciser que l’élève « n’a jamais été exclu du lycée », mais que, « en raison d’irrégularités constatées dans son extrait de naissance, il n’a pas été autorisé à composer cette année ».
Un cas malheureusement loin d’être isolé, selon lui : « Même le meilleur élève de la Terminale L2 fait face au même problème. Mais il a su prendre ce revers avec philosophie, contrairement à A. Faye, qui a réagi de manière tragique. »
L'interlocuteur du quotidien du Groupe futurs médias souligne que son établissement anticipe pourtant ces situations : « Dès la classe de Seconde, nous sensibilisons les élèves et leurs familles sur la nécessité de régulariser leurs documents d’état civil. Et même en classe de Terminale, lors des inscriptions, le chargé des examens fait le tour des classes pour rappeler cette exigence. »
Il regrette cependant que les familles attendent souvent le dernier moment : « Ce n’est qu’après le rejet des dossiers par l’Office du Bac que certains parents tentent de régulariser la situation, souvent trop tard. Ce qui engendre frustration et détresse chez les élèves recalés. »
Enfin, le proviseur a annoncé qu’il allait personnellement se rendre auprès de l’élève concerné : « Dès demain, après le démarrage des épreuves du bac, j’irai m’enquérir de sa situation. »
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