À Kaffrine, la cheffe du Service régional de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), Awa Kandé, plaide pour la mise en place d’une station piscicole dans la région. Pour elle, cet outil est devenu indispensable pour répondre aux besoins croissants en alevins et accompagner l’expansion de l’aquaculture locale.

Cet appel a été lancé ce jeudi, lors d’une journée de récolte et de vente de poissons organisée à la ferme piscicole Sékou Diatta, une initiative portée par le promoteur Pape Saliou Ndiaye avec l’appui du PROVAL-CV et de l’ANA.

Face aux autorités territoriales, aux services techniques, aux notables et partenaires présents, Mme Kandé a rappelé que l’absence d’une station piscicole oblige encore les fermiers de Kaffrine à parcourir de longues distances pour se procurer des alevins. « Une station ici permettrait d’alimenter toute la région, d’économiser du temps et de réduire les coûts pour les producteurs », a-t-elle soutenu.

La journée a mis en lumière le potentiel de la ferme Sékou Diatta, qui a réussi à récolter une tonne de tilapias niloticus, issus de six bassins de 100 m3, chacun ayant reçu 1 000 alevins. Sur un hectare, cette installation constitue aujourd’hui un modèle local d’aquaculture intégrée.

Pour son promoteur, Pape Saliou Ndiaye, cette ferme représente bien plus qu’un projet économique : c’est un espace d’opportunités pour les jeunes de Kaffrine. « Nous voulons participer à leur insertion, mais cela demande un accompagnement renforcé, notamment en aliments et en financement », a-t-il plaidé.

Le chef du Service régional de la pêche, Ameth Diarra Diop, s’est quant à lui félicité de l’initiative, estimant qu’elle contribue à dynamiser l’économie locale. Il a encouragé les populations à investir dans l’aquaculture, un secteur qui peut améliorer la sécurité alimentaire tout en générant des revenus durables.