Les réactions après la sortie de Sidy Lamine Niasse contre le président de la République, Macky Sall se multiplient. Pour le professeur Ibrahima Thioub du Département d’Histoire de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), la sortie du patron du Groupe de Walfadjiri, « est une sorte de calcul pour faire le buzz autour de sa personne».
Sur les ondes de la Rfm, le Pr Ibrahima Thioub a analysé la sortie du patron du Groupe de Walf Fadjiri, Sidy Lamine Niasse. Selon le Pr Thioub, « dans une grande démocratie comme le Sénégal, le droit d’opiner peut être toléré ».
Mais, enchaine-t-il, pour s’en désoler que « une personne responsable, propriétaire d’une télévision et employeur de la journaliste qui l’interviewe ne doit pas mettre le doigt sur le feu. Cette sortie de Sidy Lamine Niasse est une sorte de calcul pour faire un buzz autour de sa personne. Mais on ne doit pas attaquer son égo en mettant son doigt sur le feu».
« J’aurais aimé que Sidy Lamine Niasse fasse sa déclaration dans un autre médium, car faire une telle sortie dans son propre médium ressemble à un règlement de compte entre deux égos. Or, Macky Sall incarne une institution», analyse-t-il, avant de rétablir la vérité historique que ce n’était pas Faidherbe qui avait arrêté Cheikh Ahmadou Bamba. Faidherbe était mort bien avant.
Evoquant la crise universitaire, le Pr Thioub estime que les étudiants ont mal posé le problème. Selon lui, l’augmentation des frais d’inscription n’est pas le problème. Au contraire, estime-t-il, les étudiants auraient pu profiter de l’occasion pour lancer un défi à l’Etat du Sénégal en payant 50.000 f pour les frais d’inscriptions à conditions de sortir avec un Master 2, au bout de 5 ans d’études que de perdre 3 ans à l’université sans diplôme.
Le professeur Thioub propose d’ailleurs un moratoire de paix, permettant de s’inspirer au modèle éducatif israélien.
Par ailleurs, en perspectives de 2014, le Pr Ibrahima Thioub pense que pour relever les défis, des investissements doivent être faits à l’école en vue de travailler sur la convergence des matière grises ; prendre la mesure des questions de sécurité pour faire face aux défis qui menacent notre sécurité ; travailler sur la Casamance pour mettre fin à cette guerre qui a trop duré et enfin travailler sur l’axe de l’emploi des jeunes en l’articulant avec la modernisation de l’agriculture et la recherche », invite-t-il.
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