Les comportements de certaines personnes dans le milieu de la lutte qui utilisent le Coran à des fins mystiques préoccupent au plus haut niveau Imam Massamba Diop et ses camarades de l’Ong Jamra. Ils l’ont fait savoir hier à Guédiawaye en marge d’une rencontre sur la semaine nationale de l’éducation de base.
«Le Saint Coran est sacré. C’est un livre qui ne doit pas être pris comme un jouet et ne doit pas être distribué dans les arènes». C’est, en substance, le message lancé par l’Ong Jamra aux acteurs de la lutte qui utilisent le Livre saint à d’autres fins. Imam Massamba Diop qui a assisté hier à une cérémonie à Guédiawaye sur la semaine nationale de l’éducation de base souligne que «l’offrande des livres saints à des fins mystiques dont le Coran, c’est manquer de respect aux croyants y compris les musulmans». Dénonçant l’utilisation du Coran à des fins mystiques, le secrétaire général de l’Ong Jamra a sollicité l’intervention des autorités religieuses et étatiques. «Il est temps que les Sénégalais se ressaisissent. Les chefs religieux doivent parler de cette mauvaise utilisation du Coran à des fins mystiques parce que prohibée par la religion musulmane. Si l’on n’y prend garde, cette situation risque de porter un grave préjudice à la communauté musulmane», a souligné Imam Massamba Diop.
En outre, le Président exécutif de Jamra a saisi l’occasion pour alerter sur les risques qu’encourt notre pays avec la concentration de toutes les attentions autour de la lutte et de la danse. «On ne peut pas développer notre pays à partir des arènes, de la chanson et de la danse. Je n’ai rien contre Balla Gaye ni contre les lutteurs mais tous les enfants ne peuvent pas être des lutteurs et des danseurs», a fait encore comprendre Imam Massamba Diop. Et de poursuivre : «Si l’on veut développer notre pays, c’est par l’éducation de base et par le culte du travail qu’on peut y arriver.»
Imam Massamba Diop a également fustigé le mauvais cliché qui est attribué à la banlieue. Suffisant pour inviter les élèves à inverser la tendance en prenant exemple sur leur parrain Dr Souhaibou Ndongo, directeur des études de l’école de santé militaire. Parce que, pense-t-il, «Ndongo est un enfant prodige de la banlieue». Le parrain de la manifestation Dr Souhaibou Ndongo a pour sa part promis un appui pour les élèves de l’institut Baobab et ceux de la banlieue pour leur réussite. Il les a également exhortés à préserver le culte du travail. «Dieu n’aime pas les européens plus que nous. Donc si on veut se développer, nous devons privilégier le travail et seul le travail paie», a déclaré Dr Ndongo.
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