Calendar icon
Friday 19 December, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

[En route pour la CAN] De Mandela au destin de Kalusha Bwalya, cinq grandes histoires de la CAN

Auteur: Ousmane DICKO

image

[En route pour la CAN] De Mandela au destin de Kalusha Bwalya, cinq grandes histoires de la CAN

De la magie Mandela lors de la victoire de l'Afrique du Sud réconciliée dès sa première participation au destin incroyable de Kalusha Bwalya, échappant à l'accident d'avion de l'équipe de Zambie, en passant par les gardiens de but ivoiriens, voici cinq histoires marquantes de la Coupe d'Afrique.

L'Afrique du Sud, la rédemption devant Mandela

L'Afrique du Sud remporte la CAN dès sa première participation en 1996, portée par le magnétisme de son président Nelson Mandela. La nation arc-en-ciel vient tout juste de réintégrer le concert des nations après avoir mis fin en 1991 au régime ségrégationniste de l'apartheid.

Les Bafana Bafana (les Garçons) s'imposent à domicile (2-0 en finale contre la Tunisie) sous les yeux du prix Nobel de la Paix 1993. Madiba jugeait le sport "plus puissant que les gouvernements pour briser les barrières raciales".

L'Afrique du Sud a parcouru un long chemin pour retrouver la CAN. En raison de l'apartheid, elle avait été bannie de la première édition au Soudan en 1957 entre les quatre nations africaines inscrites à la Fifa avec l’Égypte, le Soudan et l'Éthiopie, remportée par les Pharaons.

 La magie des gardiens ivoiriens

Les gardiens de but sont les héros des deux premières victoires de la Côte d'Ivoire (1992, 2015) au bout d'interminables séances de tirs au but. En 1992, les Éléphants remportent leur premier titre continental dans la plus longue série de l'histoire de la compétition, 24 tirs contre le Ghana (0-0, 11 t.a.b. à 10).

Alain Gouaméné, qui avait déjà arrêté trois tirs camerounais en demi-finale (0-0, 3-1), dont celui de son homologue Joseph-Antoine Bell, a stoppé le second tir d'Anthony Baffoe - les onze joueurs ayant frappé, il a fallu recommencer - et offert le titre à son équipe.

La sorcellerie est encore plus puissante en 2015: Copa Barry a exécuté lui-même le tir au but vainqueur, toujours contre les Black Stars du Ghana (0-0, 9 t.a.b. à 8), juste après avoir stoppé celui de son homologue Brimah Razak, dans une séance folle à 22 tirs où le Ghana a mené 2-0 !

Bwalya et les miracles zambiens

Quel destin ! Le meilleur joueur de l'histoire de la Zambie Kalusha Bwalya a réchappé à la mort, failli remporter la CAN et a enfin atteint la consécration comme président de la fédération !

Le 27 avril 1993, quand l'avion de la sélection s'écrase au large des côtes du Gabon sans survivant, il n'était pas à bord, ayant bénéficié d'une dérogation pour disputer un match avec le PSV Eindhoven avant de la rejoindre.

Moins d'un an après, les Chipolopolos (les Boulets de cuivre) atteignent la finale de la CAN avec une équipe entièrement renouvelée menée par le talisman Bwalya, mais échouent contre le Nigeria (2-1).

Devenu président de la FAZ en 2008, il voit enfin la Zambie remporter la CAN grâce à le formation dirigée par Hervé Renard en 2012. Ultime marque du destin, cette victoire historique est signée à Libreville, à un kilomètre du lieu du crash.

Le tir au but fantôme d'Ikpeba

Manquer un tir au but en finale reste le cauchemar de tout footballeur, mais le Nigérian Victor Ikpeba a vécu pire en 2000: le sien était réussi mais n'a pas été validé. Lui non plus n'a pas vu que sa frappe avait bien rebondi derrière la ligne du Camerounais Alioum Boukar après avoir frappé la barre.

Et le Nigeria a perdu à domicile, dans le cratère débordant du Surulere Stadium, contre son grand rival camerounais (2-2, 4 t.a.b. à 3), qui l'avait déjà battu deux fois en finale (1984 et 1988).

Sur le tir au but, la gestuelle de l'ex-prince de Monaco (1993-1999) n'a pas aidé les arbitres tunisiens, il a mis ses bras sur sa tête de dépit. L'arbitrage vidéo n'existait pas. Quand les Super Eagles se sont aperçus de l'erreur, les supporters et la presse se sont déchaînés, mais le mal était fait.

Le Togo attaqué à la mitraillette

Du sang sur la CAN. Le 8 janvier 2010, le car transportant l'équipe du Togo est attaqué à la mitraillette par les indépendantistes de l'enclave de Cabinda avant le début du tournoi en Angola. Trois personnes sont tuées, le chauffeur de bus, le directeur adjoint de l'équipe et l'attaché de presse, neuf sont blessées dont le gardien Kodjovi Obilale qui est resté handicapé à vie.

"C'est l'une des pires choses que j'ai traversées dans ma vie", a raconté la star Emmanuel Adebayor, qui a transporté des blessés criant de douleur.

Traumatisé, le Togo déclare forfait. Dans un premier temps, la CAF veut suspendre les Éperviers pour quatre ans, avant de renoncer.

Auteur: Ousmane DICKO
Publié le: Vendredi 19 Décembre 2025

Commentaires (2)

  • image
    Karim-USA il y a 2 heures
    Les Européens sont de plus en plus jaloux de la CAN dont la popularité pourrait dépasser celle de l’Euro et de la Copa América d’ici peu. Afrique c’est un continent d'ambiance et de joie de vivre mais nous avons besoins de bons dirigeants à la CAF pour éviter que les entraîneurs européens bloquent nos joueurs pour les empecher de participer à la CAN.
  • image
    Fallou il y a 1 heure
    Ces joueurs zombiens morts dans cet accident d avion près de Gabon devaient venir au Sénégal pour jouer contre l equipe du Sénégal

Participer à la Discussion

Règles de la communauté :

  • Soyez courtois. Pas de messages agressifs ou insultants.
  • Pas de messages inutiles, répétitifs ou hors-sujet.
  • Pas d'attaques personnelles. Critiquez les idées, pas les personnes.
  • Contenu diffamatoire, vulgaire, violent ou sexuel interdit.
  • Pas de publicité ni de messages entièrement en MAJUSCULES.

💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.