Programme HAVOBA : Le sport scolaire et la féminisation au cœur des priorités
La Fondation du Sport Français (FSF) poursuit son engagement en faveur du développement du sport collectif en Afrique à travers son programme HAVOBA (Handball, Volleyball, Basketball). Ce projet axé sur la formation, la féminisation du sport et la promotion du sport à l’école, cible six pays africains à savoir le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Bénin.
Après son lancement en mai 2024 au Maroc, c’est au Sénégal que le programme a pris une nouvelle dimension avec une série de formations organisées à Dakar. Le Centre Culturel Français a accueilli, samedi dernier, la deuxième phase de ces sessions, consacrées à deux thématiques majeures : la féminisation du sport et une meilleure intégration à l’école.
Le programme HAVOBA est mis en œuvre en partenariat avec les fédérations nationales de handball, volleyball et basketball, d’où son acronyme. Pour le président de la Fédération sénégalaise de handball, Seydou Diouf, cette initiative vient répondre à des besoins pressants en matière de formation.
«Ce programme accompagne nos techniciens, qui pourront ensuite former à leur tour dans les régions. Le Sénégal a eu ses premiers trophées continentaux grâce au sport féminin. Dans nos trois disciplines, le féminin est priorisé car c’est là que nous avons les meilleures chances de médailles», souligne-t-il.
Selon lui, cette stratégie s’inscrit dans une dynamique déjà amorcée au sein des fédérations, où le sport féminin est de plus en plus valorisé. Le handball, le volleyball et le basketball féminin ont, en effet, porté haut les couleurs du Sénégal sur la scène africaine.
Le sport scolaire : une pratique en souffrance
Si le programme HAVOBA ambitionne de réhabiliter le sport à l’école, notamment au niveau élémentaire, plusieurs obstacles freinent encore sa mise en œuvre. Président de la Fédération sénégalaise de volleyball, Amadou Sène, a pointé du doigt les réalités structurelles du système éducatif.
« Le sport à l’école primaire est confronté à des classes pléthoriques, un manque d’espaces adaptés et une surcharge de travail pour les enseignants. Cela limite fortement la pratique régulière du sport chez l’enfant », a-t-il regretté.
Face à ce constat, il préconise une solution concrète avec le recrutement de moniteurs spécialisés en sport dans les écoles élémentaires, pour alléger la tâche des instituteurs et offrir aux enfants un environnement favorable à leur développement physique et mental.
Les deux responsables ont insisté sur la place des femmes dans le sport. Pour Amadou Sène, les femmes ont prouvé leur capacité à acquérir et transmettre le savoir sportif.
« Il n’y a aucun pays au monde où le sport n’est pas pratiqué à l’école. Et dans ce domaine, les femmes ont toute leur place. Elles ont montré qu’elles sont prêtes et compétentes pour être responsabilisées », a-t-il affirmé.
Commentaires (1)
Je me demande qui doit être l'interlocuteur privilégié HAVOBA, si ce n'est la Fédération sénégalaise du sport scolaire? il faut vraiment entrer la porte.
Eux aussi (FSSS), c'est aphone quoi
Il faut d'abord connaître la définition de HAVOBA et ses objectifs avant de parler d'interlocuteur.
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