Le troisième colloque international du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) s’est ouvert ce jeudi à Dakar. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Général d'armée aérienne (2S) Birame Diop, ministre des Forces armées, qui s’est réjoui du thème «Gagner la paix en Afrique de l'Ouest : pour une gouvernance souveraine des ressources et des frontières», choisi pour cette année.

Un thème d’une acuité particulière, dit-il, que les participants vont aborder durant deux jours de travaux. Il s’agira, selon le ministre, d’«analyser les conditions et les modalités d'une gouvernance souveraine des ressources et des frontières, comme levier stratégique pour instaurer une paix durable en Afrique, Soudano-sahélienne».

Devant l’assistance, le Général Birame Diop a souligné qu’aujourd’hui, l'espace africain est confronté à une multiplicité de défis liés aux fragilités sécuritaires, à la pression démographique, à la croissance urbaine exponentielle et la convoitise des ressources.

Des défis qui génèrent des tensions géopolitiques. Et donc, pour lui, «la question de la souveraineté sur nos ressources et nos frontières n'est plus seulement une affaire de préservation de l'intégrité territoriale, mais un instrument majeur pour gagner une paix durable, construire la confiance entre temps et renforcer la cohésion nationale».

Le Ministre des Forces armées a souligné qu’aujourd’hui, l'eau, la terre, l'énergie comme les flux migratoires et commerciaux, peuvent nourrir les rivalités et les tensions. Mais, s’ils sont gérés «avec clairvoyance, équité et responsabilité, ils deviennent des leviers de coopération, d'intégration et de prospérité partagée», dit-il.

Il indiquera à l'assistance, que nos frontières ne doivent plus être perçues comme des lignes de séparation. Mais plutôt comme des ponts de solidarité. Et nos ressources stratégiques aussi ne sauraient rester des objets de convoitise ou de conflits. «Elles doivent devenir le socle de notre souveraineté et de notre stabilité», dit-il.

Pour cette édition, les participants viennent du Burkina Faso, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, de la France, de la Suisse, entre autres. Les débats porteront sur des questions aussi importantes que l’hydrodipmomatie au service de la paix, la gouvernance foncière et la sécurité des espaces urbains, la souveraineté numérique, les dynamiques démographiques etc.

«La portée de ces enjeux, l'étendue des difficultés à relever donnent tout leur sens aux choix des différentes thématiques de la présente édition. Nous allons essayer de réfléchir, de manière spécifique, à l'hydro diplomatie au service de la paix, aux problématiques de la gouvernance foncière et la sécurité des espaces urbains, à la souveraineté numérique, à l'Intelligence artificielle, aux dynamiques démographiques, à la sécurité collective et aux enjeux de la jeunes», a indiqué le Général de Brigade Jean Diémé, Directeur général du Cheds.