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Révision de la fiscalité, crédit hôtelier… : Plusieurs mesures adoptées pour relancer le tourisme

Auteur: Seydou KA

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Une réunion présidée par le Premier ministre a permis d’adopter un certain nombre de mesures parmi les dix-sept préconisées par le ministère du Tourisme et des Transports aériens pour relancer le secteur. Parmi ces mesures, on peut citer la révision de la fiscalité, la mise en place diligente d’un crédit hôtelier ou encore la création d’une police touristique.
Le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, a présidé, hier à Dakar, une réunion de validation des mesures envisagées pour la relance du tourisme en présence des ministres en charge du Tourisme, de l’Intérieur, de l’Environnement et du Cadre de vie. « C’est une réunion extrêmement importante qui nous a permis d’apprécier la situation du tourisme au Sénégal », s’est félicité le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, à l’issue de la rencontre. « Dans le Pse, l’Etat a décidé de repositionner le tourisme comme un secteur clé de notre économie nationale. C’est pourquoi, il y a, dans le Pse, l’axe de mise en œuvre de nouvelles zones touristiques, mais il y a aussi un élément extrêmement important en termes d’appui de l’existant », explique-t-il.
Révision de la fiscalité
Ces derniers temps, ajoute M. Sarr, il y a eu des chocs exogènes qui ont fortement affecté le secteur. Le premier d’entre eux étant l’épidémie à virus Ebola. « A la suite de cela, nous avons estimé qu’il était important de se retrouver dans le secteur en demandant à tous les acteurs d’intervenir. Et ce travail nous a permis d’avoir une matrice avec dix-sept mesures. Et c’est cette matrice que le Premier ministre a voulu étudier, avec nous, pour voir ce qu’il faut faire en accompagnement et en appui pour que les effets collatéraux d’Ebola soient réduits », explique Abdoulaye Diouf Sarr.
Parmi ces mesures, figure la révision de la fiscalité du secteur. « Des instructions ont été données au ministre délégué chargé du Budget pour regarder la question de la Tva (Ndrl : taxe à valeur ajoutée) dans le secteur pour faire en sorte que, dans les prochaines dispositions fiscales ou budgétaires, le secteur soit soulagé de ce point de vue là », relève M. Sarr. L’autre mesure consiste en une évaluation des besoins du secteur pour la mise en place, dans les meilleurs délais, du crédit hôtelier. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, le privé doit avoir un volant qui lui permet de mettre à niveau le secteur « parce que le premier élément de compétitivité, c’est la qualité du secteur ».
Vers un crédit hôtelier
La troisième mesure consiste, en rapport avec le ministère du Cadre de vie, à lancer l’opération « Saly ville verte » qui va tenir compte de ce qui est urgent à savoir : refaire la route centrale de Saly pour que cette station balnéaire retrouve son lustre d’antan. L’autre élément qui entre dans l’opération « Saly ville verte », consiste à stopper l’érosion côtière. Des travaux ont déjà permis de construire deux brise-lames. Le Premier ministre a aussi demandé de renforcer, très rapidement, la police touristique pour mieux assurer la sécurité des touristes qui visitent le Sénégal. 
La question de la promotion de la destination Sénégal a  aussi été abordée. L’Agence sénégalaise de promotion touristique nouvelle version est à pied d’œuvre, informe le ministre. Elle sera ainsi dotée de véritables moyens pour permettre au Sénégal d’être présent dans les différents marchés touristiques. « Nous ne voulons pas d’une agence budgétivore présente uniquement au niveau local, mais d’une agence avec des activités commerciales au niveau des marchés », martèle Abdoulaye Diouf Sarr. Toutefois, le Premier ministre recommande d’examiner tous les allègements possibles. Les autres mesures non énumérées ne font pas partie du plan d’action parce que n’ayant pas encore fait l’objet de validation, nous informe une source qui a participé à la réunion à huis-clos.
Le visa maintenu
Concernant la question du visa d’entrée, le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, indique qu’il est, en principe, maintenu parce qu’il ne concerne pas uniquement le tourisme, mais il y a d’autres implications. « C’est pourquoi il faut l’analyser de façon transversale », estime-t-il. L’instauration d’un visa d’entrée a régulièrement été critiquée par les acteurs du tourisme qui estiment que l’exigence de ce document ne plaide pas en faveur d’une hausse du nombre d’entrées. 
Auteur: Seydou KA
Publié le: Dimanche 11 Janvier 2015

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