L’été bat son plein. A Dakar, comme dans des villes côtières, tous les chemins mènent vers les plages. Les enfants, les adolescents, les hommes et les femmes convergent vers la mer. L’affluence a fait fleurir les activités génératrices de revenus. A la plage, l’odeur du poisson braisé donne de l’eau à la bouche. Tous ne sont pas là pour se baigner. D’autres sont venus pour profiter de l’ambiance. Certains s’adonnent aux sports. Ici, on trouve aussi de la bonne grillade pour assouvir un besoin spécifique du palais. Une fille en classe de seconde n’a pas trouvé d’autres endroits pour déguster sa glace qu’en bordure de mer. C’est vrai. C’est l’endroit idéal pour elle. A la plage, elle sera à la page.
« Nous sommes venues nous promener et acheter de la glace », coupe la demoiselle. A la plage de Cassation, on casse aussi les noix de coco. Les vendeurs ne sont pas dans le creux de la vague près de la mer. C’est la marée haute pour eux et aussi pour toutes les autres personnes qui sont dans le petit commerce. Sur cette partie, les abords de la corniche attirent les vendeurs de coco y compris ceux d’autres nationalités. Ils ont compris que ceux qui fréquentent les plages n’ont aucune indulgence par rapport à l’eau ou à la pulpe de coco.
« Cela fait 4 ans que je suis ici. Je rends grâce à Dieu. Le commerce marche bien. On peut vendre jusqu’à 50 cocos par jour. Les prix diffèrent selon la taille. Sur le plan de la sécurité, on n’a pas de souci puisque la police est là 24 heures sur 24 h », a-t-il signifié.
A la plage, les vendeurs de cocos se disputent les clients avec les jeunes vendeurs de jus. Ils luttent pour gagner leur vie avec dignité. Ils se prévalent de l’adage qui dit : qu’il n’y a pas de sot métier.
« Un jeune doit travailler et gagner sa vie. Nous avons toutes sortes de jus et les parfums diffèrent. Nous vendons en bouteilles et en gobelets », relate un d’entre eux.
A la plage de Cassation, ce ne sont pas uniquement les vagues qui transportent les baigneurs. Le visiteur aura une surprise : il peut être bercé les notes de musique distillées par un orchestre. Des couples, des familles, des jeunes filles, des pères et des mères de familles, autour des tables, se laissent transporter par les belles chansons.
Une vendeuse d’une quarantaine d’années qui a pignon sur rue, dans ce coin depuis quelques années parle avec intérêt de l’ambiance estivale à la plage.
« Nous sommes en période de vacances. Le commerce marche bien. Nous avons toutes sortes de clients. Nous n'avons que deux problèmes: les toilettes et l'insalubrité. Nous vendons des poissons ainsi que des fruits de mer », rapporte la vendeuse.
Le petit commerce marche à un tel point que d’autres vendeuses ont besoin d’un assistant. Un garçon est venu donner un coup de pouce à sa tante. Il a comme rôle d’intercepter les clients à l’entrée et de leur proposer un bon emplacement surtout durant le week-end.
« Nous accueillons juste les clients à l’entrée. Après on les installe à l’intérieur. Les week-ends, les activités marchent », informe le garçon.
Ce coin du rivage de Dakar exerce un attrait sur beaucoup de personnes. Cette plage compte ses habitués, ses inconditionnels comme ce couple qui a accepté d’échanger avec nous.
« C’est important de se promener, on habite tout prêt », nous rétorque-t-il. Idem pour cette fille en compagnie de ses amies. Elles sont attirées par la quiétude. Elles ont quitté Thiaroye pour faire un détour à la Cassation. « Je suis venu pour prendre de l’air pour me soulager. C’est calme. Nous habitons à Thiaroye. Mais nous préférons venir ici parce que c'est calme », argumente la fille. Chacun s’y rend pour ses besoins et ses propres préoccupations. Bref, c’est la convergence et la divergence à la plage de Cassation. C’est normal.
Chacun a sa façon de vivre les vacances , Seneweb a fait le tour pour faire savourer les vacances
Auteur: Ndeye Astou KONATÉ Publié le: Mardi 15 Août 2023
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