Industrialisation : Alla Sène Guèye appelle le Sénégal à s’inspirer du modèle marocain
Le président de la Fédération nationale des industries du Sénégal (FNIS), Alla Sène Guèye veut une transformation en profondeur de la politique industrielle nationale. Pour le financier, le Sénégal doit s’inspirer du modèle marocain, notamment dans le secteur automobile. Invité de l’émission Seneweb Eco de ce dimanche 21 septembre 2025, M. Guèye affirme que « la réussite de l’industrie automobile marocaine s’explique par trois facteurs que sont la stabilité gouvernementale, une main-d’œuvre compétente et un environnement fiscal et logistique favorable ». Pour le Sénégal, Alla Sène Guèye propose de miser sur la co-localisation, un modèle inspiré de l’Allemagne. « Il ne s’agit pas d’inventer un nouveau système, mais de s’insérer dans les chaînes de valeur mondiales à travers des partenariats avec des multinationales reconnues. Ces grandes firmes peuvent être les locomotives de notre industrialisation », a-t-il souligné.
Cependant le président de la Fédération nationale des industries du Sénégal reconnaît les obstacles de l’État du Sénégal pour une bonne industrialisation. « Notre industrie est trop concentrée à Dakar, nous manquons de chemin de fer, nos ports ne sont pas assez performants, l’énergie est chère et instable, et nous n’avons pas accès à des financements de long terme compétitifs dans la zone CFA » a-t-il listé.
Par ailleurs, il a invité l’État à renforcer son rôle de facilitateur et à avoir une meilleure planification régionale. « On ne peut pas continuer à ignorer le potentiel industriel de régions comme Kaffrine et Kédougou. Sans infrastructures adaptées, ces zones resteront en marge du développement national » souligne Alla Sène Guèye.
Commentaires (1)
Le Roi il a une vision et il est très patriote. Ici il faut qu’on planifie et qu’on soit très rigoureux dans l’exécution.
Sortir de Dakar devient une urgence.
Il faut aussi libérer nos gouvernants du poids des mandats pour qu’ils puissent se projeter très loin. La continuité doit être assurée même en cas de changement d’équipe.
On a effectivement un grand retard sur la mobilité, le chemin de fer particulièrement. D’accord, fabriquer des locomotives ça prend du temps, mais pour les rails, on a quand même du fer au Senegal. S’il faut tout importer, les financements des projets vont coûter cher.
Si on se dit qu’il faut par exemple construire 2000 km de chemin de fer, on peut commencer par l’industrie ferroviaire : rails, traverses, boulons, outillages divers en attendant les machines et autres.
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