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Rapport d’exécution budgétaire : Des résultats qui ouvrent une nouvelle trajectoire

Auteur: Léna Thioune

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Rapport d’exécution budgétaire : Des résultats qui ouvrent une nouvelle trajectoire

Le gouvernement du Sénégal a présenté les résultats du rapport d’exécution budgétaire du troisième trimestre 2025. Selon le rapport, sur les neuf premiers mois de 2025, les recettes du budget général s’élèvent à « 3.254 milliards », soit « 69,7 % de l’objectif annuel ».

Celles fiscales représentent la part essentielle avec « 2.987,9 milliards », ce qui correspond à « 72,9 % de la cible annuelle ». Les taxes sur la valeur ajoutée intérieure, les droits d’enregistrement et les prélèvements sur les biens et services ont fortement contribué à cette performance. 

Invité de l’émission Seneweb Eco de ce dimanche 23 novembre, l’économiste Ben Aya estime que cet effort est notable puisque les recettes fiscales affichent une progression de 7,6 % par rapport à 2024. Il considère toutefois qu’un point faible demeure : « On n’est qu’à 18 % de ce qui était prévu » pour les dons, soit environ 52 milliards. « C’est un indicateur qui doit être amélioré », souligne-t-il.

Évoquant les dépenses publiques, l’économiste Amadou Moustapha Niang affirme qu’elles atteignent « 4.313 milliards », soit « 67,8 % » des prévisions de la loi de finances rectificative.

Il note que ces dépenses ordinaires sont constituées pour l’essentiel de transferts courants, de la masse salariale et du service de la dette. Cette dernière représente « 705,7 milliards », confirmant sa place parmi les charges structurelles majeures de l’État. Pour M. Ben Aya, cette configuration qui n’est pas nouvelle reste préoccupante.

 « Si on a aujourd’hui des dépenses à 70 % qui sont composées de dépenses ordinaires, c’est une problématique », estime-t-il, tout en reconnaissant qu’elle résulte d’un héritage institutionnel lourd.

Au terme de septembre 2025, le déficit budgétaire ressort à « 1059 milliards », soit « 4,89 % du PIB », un niveau inférieur à la trajectoire prévue de 7,92 % dans la loi de finances rectificative. « Le déficit est contenu », se félicite Amadou Moustapha Niang.

Sur les investissements publics qui ont principalement concerné le transport, l’énergie, l’hydraulique, la santé et l’éducation, plus de « 297 milliards » ont été alloués à des secteurs à forte intensité sociale, incluant l’accès à l’eau, la production agricole, l’électrification et les routes rurales. Des projets structurants tels que les chantiers autoroutiers, les systèmes d’irrigation, les infrastructures ferroviaires et les programmes énergétiques comme « Gaz-to-Power » figurent parmi les priorités. « On est en train d’huiler les moteurs de croissance avec les routes, rails, ports et surtout l’accès à l’eau », analyse Ben Aya.

Cependant, l’économiste estime que « le Sénégal n’a quasiment pas du tout de moteur de croissance », une réalité que le gouvernement tente de transformer. Il estime que la stratégie actuelle, davantage souverainiste, vise à réduire les dépendances extérieures et à renforcer les bases économiques internes. Amadou Moustapha Niang tempère en rappelant que l’Agenda national de transformation prévoit trois étapes, « redressement, impulsion, accélération », et que le Sénégal a déjà identifié des leviers pour l’avenir, notamment « le numérique et l’agriculture », appelés à jouer un rôle central dans la croissance des prochaines années.

Auteur: Léna Thioune
Publié le: Lundi 24 Novembre 2025

Commentaires (1)

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    Omar il y a 5 heures

    Wa Weur Boubacar Camara Xam Xam rek laniouy wakh

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