Accès à l’emploi des jeunes : Dr Cheikhna Amala Ndiaye appelle à une réforme urgente du système d’information
L’absence d’un système d’information efficace constitue l’un des principaux obstacles à l’insertion professionnelle des jeunes. C’est l’avis de l’économiste stratégique Cheikhna Amala Ndiaye, invité de l’émission "Seneweb Eco" de ce dimanche 7 décembre 2025.
« Aujourd’hui, l’information n’est pas disponible, la bonne information n’est pas disponible déjà pour ceux qui en ont besoin », a-t-il affirmé expliquant qu’il n’existe pas de plateforme nationale permettant de connaître les offres d’emploi ou les profils des demandeurs. M. Ndiaye estime ainsi qu’il est urgent de mettre en place ce système d’information pour résoudre la problématique de l’emploi des jeunes. « Avec un système d’information du marché du travail efficace, on aurait pu déjà arriver à l’avoir. C’est une urgence », souligne-t-il.
L’expert en commande publique souligne par ailleurs, le manque d’expérience professionnelle et l’absence de certification des compétences comme frein au recrutement des jeunes. « Recruter quelqu’un pour lequel on n’a pas d’étalon pour mesurer sa compétence », explique-t-il, rappelant que « toutes les organisations sérieuses demandent au moins un diplôme reconnu ». Cheikhna Amala Ndiaye alerte aussi sur les difficultés liées à la maîtrise des compétences numériques. « Au Sénégal, il y a des compétences numériques intermédiaires, même avancées, difficiles à obtenir sur le marché… certains jeunes ne peuvent pas correctement utiliser des compétences numériques presque basiques ».
L’accès au financement, un “verrou” majeur
Abordant la question du financement, le Dr Ndiaye rappelle que l’État doit jouer un rôle d’appui, aux côtés du secteur privé et des partenaires au développement. « L’accès au financement demeure le principal verrou de l’entrepreneuriat jeune », affirme-t-il, plaidant pour une « approche intégrée » combinant financements innovants, accompagnement institutionnel et simplification administrative.
Selon lui, les procédures existantes restent trop complexes : « Les procédures parfois sont compliquées pour un Sénégalais lambda ».
L’économiste propose ainsi la création d’un mécanisme Blended Finance dédié aux jeunes entrepreneurs, combinant subventions et prêts remboursables. « On peut commencer par soutenir 10 000 jeunes entrepreneurs dans une phase pilote », suggère-t-il. Ceci, en plus de la mise en place d’un guichet unique numérique pour accélérer la création d’entreprise.
Commentaires (4)
ils sont tous Dr....et experts mais les charrettes sont toujours sur nos routes et nos jeunes sans emploi.
De grands radoteurs nos milliardaires Dr. et experts en tout et pour tout.
D'ailleurs le premier est >PM....
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Aucun niveau. Je connais bien le parcours de ce gars. Il a fait une thèse bidon en statistiques, rien de plus. C'est dommage que ce type de "saub man" infecte certaines sphères de décision au Sénégal
L’ANPEJ a un système d’information sur le marché d el’emploi. Il faut juste coordonner
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