Le maire de la Ville de Dakar, Khalifa Sall, a assuré jeudi que la décision de recaser temporairement les 1049 commerçants de Sandaga, célèbre marché du centre ville dont le bâtiment menace ruine, sera ‘’exécutée sans faiblesse’’, précisant que trois sites ont été ciblés à cet effet.

‘’Une décision de cette nature a ses conséquences. C’est vrai, l’incendie [du marché Sandaga] est venu tout perturber. Et c’est pourquoi nous sommes meurtris et désolés pour les commerçants et nous compatissons. Mais la décision sera exécutée sans faiblesse’’, a-t-il averti.

‘’Quand le préfet [de Dakar] a pris la décision de fermeture de Sandaga, j’ai pris un arrêté d’évacuation de Sandaga, car c’est comme ça que ça marche. Les marchés relèves des collectivités locales. L’Etat a une compétence générale en matière de sûreté et de sécurité (...) quand le préfet réquisitionne les biens de la ville, nous on exécute, ’’ a-t-il ajouté.

Exprimant de nouveau sa ‘’compassion’’ à l’égard des commerçants, il a insisté : ‘’Il faut qu’ils (les commerçants) comprennent qu’ils doivent quitter (…) personne ne restera là-bas.’’ 

Selon lui, le déguerpissement ne laissera sur place ni commerçants ni cantines encore moins les marchands ambulants établis autour de Sandaga.

Pour le recasement temporaire des commerçants de Sandaga, la mairie de Dakar a reçu une offre de 29 millions de FCFA, a-t-il informé.

Il a indiqué que trois sites ont été ciblés dans le cadre de cette opération, citant en premier lieu ‘’les anciens ateliers de Dakar, occupés actuellement par les véhicules de CCBM’’. ‘’Le deuxième, c’est le Champ de courses occupé par des camionneurs et des mécaniciens qui vont quitter dimanche’’, a-t-il déclaré.

‘’Le troisième site c’est un centre commerciale qui appartient aux héritiers de Serigne Sall, qui s’appelle Centre commerciale de Djily Mbaye. Les propriétaires ont accepté de nous le vendre pour recaser une partie des commerçants de Sandaga, (…) mais il faut que le conseil municipal nous autorise à l’acheter’’, a t-il indiqué.

Il a annoncé que Petersen est le site de recasement définitif, soulignant au passage que, ‘’depuis 2009, les commerçants de Sandaga savaient qu’ils allaient quitter le marché’’.