L’annonce des tractations pour l’obtention d’un non-lieu en faveur du guide religieux Cheikh Béthio Thioune a suscité l’ire des Thiantacounes. Selon ces derniers, cette information n’est que pure invention. Pour leur chargé de la communication, Ibrahima Diagne, aucun émissaire de Me Abdoulaye Wade ou du khalife général des Mourides, Serigne Cheikh Maty Lèye Mbacké ne s’est rendu à Bordeaux pour voir le Cheikh, encore moins pour négocier quoi que ce soit.
Quelles sont les nouvelles de Cheikh Béthio Thioune depuis sa mise en liberté provisoire?
Le Cheikh se porte bien, là où il se trouve, à Bordeaux, comme il l’a toujours été d’ailleurs. Cheikh Béthio Thioune rend grâce à son vénéré et éternel guide Serigne Saliou Mbacké de l’avoir laissé encore en vie malgré toutes les péripéties qu’il a traversées et qui sont inhérentes à la vie de l’homme. C’est également lui (Ndlr : Serigne Saliou Mbacké) qui a fait de Cheikh Béthio Thioune ce qu’il est devenu, c’est à dire un Cheikh de la voie du Mouridisme. C’est pourquoi, il ne cessera jamais de lui rendre grâce.
Il parait qu'il y a eu des interventions, notamment de l'ancien président de la République du Sénégal Me Abdoulaye Wade ainsi que des autorités de la sainte de Touba pour l'obtention d'une liberté totale au Cheikh, c'est-à-dire un non-lieu dans l'affaire du double meurtre de Médinatoul Salam. Qu’en est-il réellement ?
Cette information a fait la Une d’un quotidien de la place, qui est d’ailleurs coutumier des faits. C’est un journal qui est connu pour son hostilité envers le Cheikh et son Kourel (mouvement des Thiantacounes). Et depuis le début de l’affaire Médinatoul Salam, l’opinion est témoin de l’acharnement dont il fait montre à l’égard du Cheikh. Le fait d’écrire que des émissaires de Serigne Cheikh Saliou et de maître Abdoulaye Wade sont allés rendre visite à Cheikh Béthio Thioune, pour négocier un éventuel non-lieu n’est que le fruit de leur imagination et ceci dans le seul et unique but de nuire. Aucun émissaire de Me Wade ou de Serigne Cheikh ne s’est rendu à Bordeaux pour voir le Cheikh et négocier quoi que ce soit. Le Cheikh se réjouit de cette liberté provisoire, que les autorités judicaires ont bien voulu lui accorder, pour qu’il aille suivre ses traitements à la demande de ses médecins. Pour le reste, il a confiance en la justice de son pays et ne sollicite l’intervention d’aucune personne, si ce n’est Serigne Saliou, grâce à qui il est toujours en vie. Il témoigne sa gratitude à l’ensemble du peuple sénégalais pour le soutien ininterrompu qu’il lui a apporté durant toutes les épreuves qu’il a traversées et qu’il continue de vivre. Il ne cesse de prier pour que la paix règne dans le Pays.
Comment parvenez-vous à gérer votre mouvement en l'absence de votre guide religieux Cheikh Béthio Thioune?
Les disciples de Cheikh Béthio qu’on appelle communément les Thiantacounes, évoluent dans des daaras instaurés sur le Ndigeul (Ndrl : consignes de Serigne Saliou. A l’époque, c’est Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké qui créait des daaras au sein desquels on mémorisait le Coran, psalmodiait les khassaïdes (panégyriques) qu’il a écrits et aussi donnait l’éducation religieuse sous la direction d’un Cheikh investi par lui-même. C’est la raison pour laquelle Cheikh Béthio n’a pas dérogé à la règle lorsque Serigne Saliou l’a investi comme Cheikh dans la voie du Mouridisme. Il lui a donne l’ordre d’instaurer des daaras à travers tout le pays (500 au Sénégal) et partout dans le Monde (plus de 75 en Europe, Asie et Amérique). Et dans ces daaras, on y apprend le Coran, chante les khassaïdes de Serigne Touba. Et la chose la plus importante est que c’est au sein de ces daaras que le marabout parachève la réalisation spirituelle de ses disciples, en leur faisant exécuter les ndiguels que Serigne Saliou lui a recommandé, tels que la construction de la mosquée de Janatou Mahwa qui est en phase de finition, la prise en charge médicale de ses disciples, la pratique du «Thiant», qui est l’un des plus importants ndiguels que Serigne Saliou lui a investis. Donc tout disciple du Cheikh, où qu’il se trouve, sait pourquoi Serigne Saliou l’a mis en rapport avec le Cheikh et n’a pas besoin de sa présence physique pour exécuter ses ndiguels comme recommandés par le saint homme. Donc, le mouvement marche, comme si le Cheikh était avec nous, parce que nous avons affaire à un Cheikh authentique qui, d’après les écrits de Serigne Touba, est capable de secourir le disciple qui a fait acte d’allégeance à lui-même. Ce, même si des dizaines de milliers de kilomètres les séparent. Et, la preuve parfaite est la célébration du Magal de Touba de l’année 2013 ainsi que le Gamou.
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