Les pérégrinations d'Abdoulaye Wade dans le monde n'en finissent pas de faire les choux gras de la presse sénégalaise. Nos confrères de L'As informent que la dernière destination de l'ancien président de la République, les bords de la lagune Ébrié, dans la capitale ivoirienne, n'ont pas fait que des heureux dans les rangs des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds). Des responsables dudit parti seraient très remontés contre la décision de Me Abdoulaye Wade d'informer de manière sélective certains caciques libéraux.

En effet, on apprend que seuls Farba Senghor, Bara Gaye, Pape Samba Mboup, Doudou Wade, Tafsir Thioye, Me El Hadji Amadou Sall, qui ont rallié Abidjan, ont été mis au parfum de la visite de Gorgui au pays d'Houphouet. Par ailleurs, nos confrères d'Enquête nous apprennent que pour que ce voyage ait lieu, il a fallu l'intervention de son Excellence, Macky Sall, en faveur du pape du Sopi. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, quoiqu'estampillé libéral, comme le vieux, aurait été, en effet, très gêné par la demande d'audience de ce dernier. Ainsi, lors du sommet franco-africain sur la Paix et la Sécurité à Paris, les 6 et 7 décembre derniers, le président ivoirien s'en est ouvert à son homologue sénégalais. 

Ce dernier a alors donné son onction à Ouattara, non sans l'informer que même au Sénégal l'ancien président n'est pas interdit de séjour. Aussi, au cas où il lui viendrait à l'idée de se rendre au pays de la Teranga, il y serait reçu avec les honneurs dus à son rang. Toutefois, aurait précisé Macky Sall, à en croire nos confrères, à condition qu'il se tienne à carreaux et se comporte en citoyen discipliné. En d'autres termes, il n'est pas question que le pape du Sopi nous la rejoue président de la Rue publique, comme du temps de son opposition virulente au régime d'Abdou Diouf (à l'exception notable des périodes dites d'entrisme durant lesquelles le vieil opposant était doux comme un agneau). Un vieux averti en vaut... 

Nos confrères d'Enquête d'informer, en outre, que le visa de Wade à Dubaï a expiré depuis le 9 décembre et qu'il était obligé de quitter les Émirats arabes unis. Surtout que les portes des palais des monarchies du Golfe, notamment celles de l'Emir du Koweït, ont été fermées au pater de Karim. Pauvre hère d'ancien président de la République !