Tous les agents, recrutés sur l’étendue du territoire dans le cadre de l’assistance à la sécurité de proximité, ont rejoint leur lieu de formation, hier. Sept régions (Dakar, Thiès, Fatick, Kaolack, Tambacounda, Saint-Louis et Ziguinchor) ont été ciblées pour abriter la formation de ces tous nouveaux agents de sécurité.A Dakar, c’est le hangar des pèlerins de l’aéroport Léopold Sédar Senghor qui a été choisi, pour accueillir 3 000 agents, composés d’hommes et de femmes. Mais à leur arrivée, ils avaient de la peine à être accueillis et orientés. Babacar Dabo, agent à la sécurité de proximité dira : «Rien ne va pour le moment. On est en train d’attendre les encadreurs pour qu’ils nous appellent, mais on est laissé à notre sort. Beaucoup de personnes sont aussi là depuis ce matin et n’ont pas encore pris leur petit-déjeuner.»Des manquements que le commissaire Boubacar Sadio, coordonnateur de la formation, a tenté de justifier en ces termes : «Nous sommes des êtres humains, c’est normal qu’il y ait des manquements. C’est uniquement Dieu qui est parfait et c’est aussi normal, car c’est le premier jour.» Le commissaire Sadio s’est présenté aussi comme l’avocat de l’initiateur de ce projet, le Président Macky Sall, en chargeant ceux qui pensent que cette agence est une «milice» privée. «Ceux qui disent que cette agence est une milice sont des ignorants. Ils ne cherchent qu’à salir la réputation d’un adversaire. Cette agence est là pour aider la police dans son travail de maintien de l’ordre. Cette agence n’est pas aussi une police bis, car moi qui vous parle, j’étais le second de la police avant qu’on ne me détache ici», a-t-il expliqué.  Les agents de sécurité de proximité seront en internat durant toute la période de leur formation. Ils subiront de dures épreuves au cours de cette formation. M. Sadio fait savoir que «ceux qui dormaient sous un climatiseur ou manger du bon ‘’Thiébou djeun’’ doivent savoir que c’est fini. Jusqu’à la fin des activités, ils seront traités comme des militaires ici. Celui qui n’est pas satisfait n’a qu’à rentrer chez lui».Mais certains ont déploré le fait qu’on ne leur a pas dit que la formation va se faire en internat. Et cela peut sans nul doute handicaper beaucoup, qui ne s’étaient pas bien préparés avant de venir à Dakar.