La guerre des «héritiers». Entre les anciens Premiers ministres et N°2 du Pds, Idrissa Seck et Macky Sall, rien ne va plus, malgré les civilités de façade. Après la charge du Président de Rewmi qui avait assuré qu’une fois aux affaires, il ferait de sorte que Macky Sall rende compte de sa gestion des 7 milliards du Fonds taïwanais, ce dernier avait, à la suite de ses seconds couteaux, contre-attaqué de façon vigoureuse et très allusive, jetant un pavé dans le jardin de son ex-frère de parti.«Je ne suis pas un détourneur de fonds publics. Nous devons servir notre pays et non s’en servir», avait-il lâché en allusion aux fameux fonds politiques qui ont fait le lit du contentieux entre Idrissa Seck et le Président Wade. Ajoutant : «S’il y a quelqu’un qui pense qu’il y a une zone d’ombre sur la gestion que j’ai faite des fonds taïwanais, je suis prêt à m’expliquer devant la nation. Mais je ne permettrais pas à certaines personnes de m’interpeler sur cet argent dont l’exécution a été faite, selon un ordre présidentiel».Faut dire que cette charge n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisqu’Idrissa Seck a profité, hier, de sa présence au tribunal de Dakar à l’occasion du procès qui oppose Landing Savané et Mamadou Diop Decrcoix - tous deux se disputent la légalité à la tête d’Aj/Pads - pour encore charger Macky Sall. Comme pour le prendre au mot le président de Rewmi qui a fait offre d’explication, Idrissa Seck lui a posé certaines questions. «Le libellé du compte d’où l’argent est parti, est-ce que c’est un compte de l’Etat taïwanais ou un compte privé ? Est-ce que cet argent est arrivé bien au Sénégal et a été distribué ?» demande M. Seck non sans ajouter : «Macky Sall sait très bien le sens de ces questions».Alors le président de l’Apr relèvera-t-il le défi ? En attendant le maire de Thiès attaque le maire de Fatick sur un autre registre, celui des sondages, notamment, celui publié hier par la presse et qui le place en troisième place avec 13,3% derrière Macky Sall. «Lorsque des acteurs politiques se nourrissent d'illusions et publient des sondages fantaisistes, qu'est ce que vous voulez que j'ai à dire là-dessus». Selon M. Seck le seul sondage qui vaille, c’est celui des urnes. «Il y a un sondage que j'attends c'est celui du 26 février face au Sénégalais souverain qui choisira le quatrième président de la République du Sénégal, les sondages sérieux, on ne les publie pas n'importe comment», lance-t-il.