Macky Sall, Sidy Lamine Niass, Karim Wade: Moustapha Cissé Lô a enflammé le public de Thiès lors d'une sortie au cours de laquelle il a soldé ses comptes avec la presse, ses amis journalistes qui le critiquent et n'hésitent pas à le solliciter sur le plan financier, selon lui. « Un milliard, c’est un état d’esprit, ce n’est pas quelque chose qu’on amasse. Un milliard, c’est un montage financier, ce sont des relations », a sèchement martelé Moustapha Cissé Lo lors d’un déplacement à Thiès. 

Il s’est adonné à son jeu favori qui consiste à tourner en dérision les journalistes. « A vous de la presse, dit-il, je n’offre pas de l’argent partout où je vais. Ici, à Gandiol, Sangomar dans les années 76, vous n’étiez pas encore nés à l’époque… J’étais à l’Oncad, je balançais des paquets d’argent, de 100 000 à 100 francs devant les femmes. Cela s’est passé ici à Thiès il y a 30 ans ». Quant aux journalistes qui en parlent, « ils viennent me demander de l’argent. En venant ici, j’avais deux paquets de 50 à 100 mille francs. Si les gens n’ont pas honte de tendre la main, je n’aurai pas honte de donner ». « On se connait, vous les journalistes qui me critiquez, je connais vos fréquentations ». Curieusement, « ceux qui me critiquent sont ceux-là mêmes qui me tendent la main, qui passent la nuit dans les bistrots avec la femme d’autrui et s’adonnent à l’alcool. Qu’ils arrêtent !

 Je ne dois rien à personne. Ces mêmes personnes sont venues me solliciter pendant le magal pour de l’argent. Si les gens n’ont pas honte de tendre la main, je n’aurai aucune honte à donner », a révélé le député apériste. Vous les journalistes, vous les journalistes, faites attention ! Vous ne dites pas la vérité ; vous êtes la source de tous les problèmes du pays. Quant à celui que j’ai entendu parler ce matin n’est pas un modèle. Il critique et quand on lui donne de l’argent il se tait », dira-t-il à propos de Sidy Lamine Niasse sans le citer nommément. La société civile, Y en a marre ou autre n’offrent rien ni ne donnent rien la charité, comment peuvent-ils prétendre diriger un pays?