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Le Cameroun joue l’union nationale

Auteur: ferloo

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Battus à l’aller par le surprenant Cap-Vert (0-2), les Lions indomptables doivent réaliser une grosse performance, ce dimanche (16h00), s’ils veulent se qualifier pour la prochaine CAN. Le pays retient son souffle et compte sur l’idole Eto’o, de retour, pour réaliser un petit miracle. « Soyez réalistes : demandez l’impossible ». 

Samuel Eto’o cite Che Guevara, l’heure est grave. Réunis depuis lundi soir à Yaoundé pour préparer leur rencontre "à la vie, à la mort" face aux Capverdiens, les Camerounais sont à la veille d’un match qui marquera l’histoire de la sélection nationale, quelle qu’en soit l’issue. Electrocutés 0-2 le 8 septembre à Praia, à l’aller de ce dernier tour éliminatoire, les joueurs de Jean-Paul Akono - lequel a succédé à Denis Lavagne, écarté après cette gifle - ont passé la semaine à repousser regrets, querelles et rivalités internes pour être à la hauteur de l’attente revancharde qu’ils suscitent. Il serait impensable de manquer une deuxième CAN d’affilée... 

« On ne peut pas être plus dos au mur que ça », constate Achille Emana. « Nous voulons remettre les choses dans l’ordre et obtenir la qualification, poursuit le sélectionneur Akono. C’est le rêve de tous les Camerounais. » « Je pronostique 3-0, le score parfait, s’avance Gaëtan Bong. Avec un doublé de Samuel (Eto’o) »La tactique des Lions est simple : presser d’entrée, en bloc, pour ouvrir le score le plus rapidement possible en gardant les hanches alertes sur les contres du Cap-Vert. Après ? « Je pronostique 3-0, le score parfait, s’avance Gaëtan Bong. 

Avec un doublé de Samuel (Eto’o) ». Face aux outsiders, qui visent une première participation à une phase finale de CAN, le Cameroun a construit et motivé sa sélection en convoquant l’histoire. Celle des glorieux actifs, d’abord, avec le capitaine Eto’o (31 ans) en première ligne. De retour suite à une longue suspension (après le boycott collectif d’un match amical en Algérie, en novembre 2011, pour une énième histoire de primes) puis une convocation déclinée au match aller (pour dénoncer l’amateurisme et la mauvaise organisation des instances fédérales locales), le joueur le mieux payé au monde a été prié par la tête de l’Etat de contribuer au sauvetage -provisoire- de la patrie et de son football. 

« Nous avons creusé notre propre tombe mais nous sommes toujours vivants ! »Dans son sillage, les autres "anciens" Jean II Makoun, Achille Emana, Benoît Angbwa, Pierre Womé, Modeste Mbami ou Achille Webo sont aussi chargés d’endosser la pression qui pèse sur cette équipe, portée disparue au classement FIFA (71ème, le Cap-Vert étant actuellement... vingt places devant). Afin de les soutenir dans leur mission, les glorieux retraités ont également été convoqués. Depuis jeudi, plusieurs légendes du Mondial 90 (dont Joseph- Antoine Bell, Roger Milla, Emmanuel Kundé ou encore Eugène Ekéké) couvent la sélection de leur bienveillance, publiquement ou en privé, pour l’aider à escalader le muret capverdien. 

« Nous avons creusé notre propre tombe mais nous sommes toujours vivants ! », lance Joseph-Antoine Bell. Vendredi, après un entraînement et une opposition terminés dans la décontraction, la jeune génération est revenue saluer la plus ancienne, descendue à la rencontre de ses enfants fragilisés sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo. C’était symbolique, respectueux, émouvant et d’une certaine façon, chacune s’est mise au niveau de l’autre. A l’unisson.

Auteur: ferloo
Publié le: Dimanche 14 Octobre 2012

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