C’est par versets du Coran à l’appui que le journaliste et prêcheur Maodo Faye, invité de l’émission « Sénégaal ca kanam » sur 2stv, a essayé de diagnostiquer les maux qui freinent l’envol économique du Sénégal.
Répondant aux questions de Mamadou Sy Tounkara, Maodo Faye de remettre en cause l’héritage colonial. « On se cherche, on ne sait pas encore qui nous sommes », dira d’emblée le journaliste pour qui l’hymne national du Sénégal, rédigé en français, est problématique. Une pierre dans le jardin de l’ancien président de la République, le grammairien et poète Léopold Sédar Senghor, auteur de l’hymne national.
Maodo Faye, porte-parole du président Macky Sall ?
« J’ai défendu Macky Sall sur l’affaire des daaras (écoles coraniques) (…). Je demeure convaincu qu’il (Macky) a l’intention de construire ce pays. Macky est en train de faire ce pourquoi il est élu. Il n’a aucun intérêt à rester les bras croisés », a réitéré Maodo Faye, qui enfile ainsi le manteau d’avocat pour Macky Sall, un président sous le feu des critiques.
Pour étayer ses propos, Maodo Faye de citer l’exemple du prophète de l’islam, un homme contesté. Cette posture peut toutefois inquiéter, de la part d’un journaliste-prêcheur, censé faire des analyses en toute objectivité.
« Je ne peux pas dire qu’il (Macky) a fait ceci ou cela pour moi. Il faut suivre l’individu depuis ses débuts jusqu’à la station (présidence) qu’il (Macky) occupe aujourd’hui », renchérit le prêcheur-journaliste.
Au sujet du Yonou Yokkuté (la voie du progrès), le programme politique du président Macky Sall, Maodo Faye de s’émerveiller devant la dénomination de ce programme politique que le journaliste expliquera dans les détails, avant de lui délivrer un quitus. « Il faut, dit-il, que les Sénégalais se mettent d’abord sur la voie du « yokkuté » pour pouvoir aspirer ensuite atteindre le « yokkuté » (progrès).
Citant plus d’une fois le chef de l’Etat à qui il fait référence et dont il dit partager les points de vue sur bon nombre de questions, Maodo Faye de déclarer avec insistance : « Le président Macky a eu raison de dire qu’on ne développe pas un pays avec des chapelets. Il a raison. Je ne comprends pas pourquoi les gens le critiquent sur ces propos, mais ce qu’il a dit, c’est la vérité. Quel est le pays arabe qui s’est développé grâce au chapelet ? », s’est interrogé le journaliste-prêcheur, qui au passage, n’a pas raté dans son plaidoyer ses confrères « oustaz » ou prêcheurs qui pullulent sur le petit écran.
Si certains auditeurs de Sud Fm le trouvent partial quand il s’agit d’attribuer ou de couper la parole aux intervenants de ses émissions interactives à la radio, le journaliste, supposé adopter une neutralité dans ses analyses, n'est pas loin de ravir la vedette au porte-parole Macky Sall. En attestent ses références répétées au président de la République, Macky Sall qu’il n’hésite pas à défendre comme lui-même le reconnaît.
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