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Suspension par l’état des accords de siège : La chasse aux Ong hostiles au chef de l’Etat est ouverte

Auteur: Charles Gaïky DIENE

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Le pouvoir est-il en train de punir les organisations apolitiques qui s’insurgent contre la candidature du président Abdoulaye Wade à la prochaine élection présidentielle ? C’est le sentiment qui animent le président de la Raddho et ses camarades. Alioune Tine l’a fait savoir, hier, lors de leur rencontre avec le leader du parti Rewmi, Idrissa Seck.

Alioune Tine, le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme, (Raddho) dénonce les obstacles dressés par l’Etat sur le passage des organisations de défense des droits de l’homme qui s’activent contre un troisième mandat du président de la République. Et parmi ces obstacles, il y a les suspensions des accords de siège de certaines organisations, selon Alioune Tine. ‘Les décisions prises par l’Etat du Sénégal suscitent beaucoup de préoccupations. Il s’agit de la suspension unilatérale et sans aucune forme d’explication des accords de siège des Ong comme Osiwa et d’autres’, révèle le président de la Raddho, qui recevait, hier, au siège de son organisation Idrissa Seck.

Alioune Tine fait partie des farouches opposants à un troisième mandat du chef de l’Etat. D’après lui, le troisième mandat est source de problèmes et conduit le plus souvent à des violences politiques. On se souvient aussi de son agression devant les grilles de l’Assemblée nationale le 23 juin dernier, lors de la violente manifestation contre le projet de loi constitutionnel visant à instaurer un ticket présidentiel et à supprimer le quart bloquant.

D’autre part, Alioune Tine, se réjouit de cette rencontre avec le leader de Rewmi, estimant que c’est une démarche qui vise à renforcer les relations entre les organisations de la société civile et les hommes politiques en général. De son côté, le maire de Thiès et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle affirme que cette visite entre dans le cadre d’une série de visites qu’il compte effectuer auprès des organisations de la société civile et des organisations socioprofessionnelles. Ceci, pour avoir une idée des préoccupations des Sénégalais et établir à partir de là un programme de campagne. Enfin, Idrissa Seck s’en est pris aux ‘courtiers de justice’.

Sans citer de nom, l’ancien Premier ministre affirme qu’il y a au Sénégal des courtiers de justice. Des gens, dit-il, qui à eux seuls représentent la maladie de notre système judiciaire. ‘Je connaissais les courtiers dans l’immobilier, mais là on me parle de courtiers de justice. Des gens qui ne sont ni juges ni avocats ni greffiers et qui arpentent tous les jours les couloirs des tribunaux pour défendre des clients en leur promettant des décisions de justice favorables’, déclare Idrissa Seck. Après la Radhho, le président du parti Rewmi compte rencontrer d’autres organisations apolitiques.

Auteur: Charles Gaïky DIENE
Publié le: Samedi 10 Septembre 2011

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