Dans un communiqué parvenu à la rédaction de SenewebNews, la cellule de communication s'indigne des conditions de transfèrement de Hussein Habre à la toute nouvelle prison du Cap Manuel. Commençant par informer que ladite prison a été baptisée " Dakarnamo " par les ouvriers, " en référence (au tristement célèbre) Guantanamo qui lui a servi de modèle ", ils indiquent que le déménagement de l'ex président tchadien a été fait " un peu dans la précipitation ". Ils estiment en effet que Habre ait été transféré " malgré la non finition des travaux, dans une structure privée d'eau à cause de la panne du tuyau de la Société des eaux ". " Dakarnamo ", construite " avec les pétrodollars de Deby avant la farce du procès ", ressemblerait, à s'y méprendre à sa jumelle américaine : " barbelés, hauts murs, caméras de surveillance, portique de sécurité (...). Les 3/4 de l'espace habitable est occupée par les gardes : postes de sécurité, salle de contrôle, bureaux, chambres, cuisine, douches. La salle d'attente où le Président Habré reçoit ses visites et sa famille est une petite pièce occupée aussi par les gardes qui, bien entendu, assistent à tous les entretiens ". Par la construction de " Dakarnamo ", le pouvoir de Macky Sall (...) s'est bel et bien installé dans une guerre psychologique ", fustigent les communicants de Habre. " Dakarnamo " respecte bien " l'esprit de Guantanamo : détruire psychologiquement des hommes ", concluent-ils. Habre serait l'objet d'une " liquidation politique " à travers, notamment, " un lynchage médiatique annoncé par le recrutement d'agences de communication " et conforté par " un isolement total, sans contact humain, autre que les visites et ses gardes ", comme à Guantanamo, " faute de pouvoir prouver les faits " incriminés. " Le pouvoir de Macky SALL pose chaque jour les actes d'un agenda secret qui le lie à Idriss Deby", en déduisent-ils, pour emprisonner sans le juger, " cet homme qui n'a rien fait au Sénégal " (sic !). Avant de finir par convoquer Pacotille, le rappeur sénégalais qui a sorti un single pour voler au secours du dictateur tchadien : « Le pétrole rend fou, le pouvoir rend fou, Lumumba où es tu? Sankara où es tu ? Habré où es tu ? Oh! Assassiné, tué ou emprisonné, on vous a tous liquidés ! Démocratie sous pression, politiciens en soumission ».
Auteur: SenewebNews
Publié le: Mardi 05 Novembre 2013
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