Ouly Fall (elle fêtera ses 16 ans le 3 janvier 2013) est un vrai phénomène des bassins du canoë-kayak à l’heure actuelle. Ceci en l’espace de trois ans seulement de pratique. Championne d’Europe cadette en 2011 et de France en titre du côté des minimes, Ouly Fall devrait faire sans nul doute le choix le plus important de sa carrière dans les jours voire mois à venir. Entre défendre les couleurs du Sénégal ou celles de la France Un vrai dilemme cornélien pour cette spécialiste du 200m née à Dakar et qui étudie et s’entraîne en France.

Via des démonstrations de haute facture, Ouly Fall a mis d’accord tous les acteurs du canoë-kayak et aviron sénégalais sur ses notoires talents de pagayeuse. C’était en marge des 3es Rames fluviales de Saint Louis du 15 décembre écoulé. Au directeur technique national Ousseynou Lô de confier : «Ouly est talentueuse. Technique à outrance et très physique pour bien manœuvré son bateau. Et elle peut nous valoir des satisfactions pour les échéances continentales et internationales».

Seulement, il faudrait au préalable que la pensionnaire du Canoë club Lillois (Ccl) se prononce clairement. Un choix définitif qui devrait être toutefois guidé par deux facteurs: la position des parents de l’athlète et celle de ses deux coaches français. Ouly Fall précise: «C’est vrai j’ai vu au Sénégal de bons athlètes comme Khathia Bâ et Lamorano Diallo, mais mon choix sera guidé par la posisition de mes parents et de mes coaches de clubs à savoir Mathieu Delva et Julien Cuper».

Du côté de la Fédération nationale (Fscka), on s’active d’ores et déjà pour faire d’elle un élément incontournable pour la «Tanière». Comme il en fut avec deux autres binationaux que sont Babacar Daoust Cissé et Jean Pierre Bourhis. Ceci en prélude aux Championnats d’Afrique de septembre 2013 à Maputo (Mozambique) et des Mondiaux juniors qui sont prévus en août de la même année au Canada. Sans oublier les Jo de Rio de Janeiro au Brésil, en 2016. Jupiter Fall le Sg de la Fscka affirme: «Nous allons tout faire pour décrocher une bourse olympique pour elle et la mettre dans les dispositions idéales pour être sélectionnée en équipe nationale. Car nous attendons beaucoup d’elle».

Souleymane SECK