Nos confrères de Slate ont dressé un listing des dix (10) personnalités africaines qui ont tristement marqué l'année 2012. Et comme on pouvait s'y attendre, celles-ci concernent les premiers citoyens de leurs pays respectifs, à savoir des présidents de Républiques. L'Ivoirien Gbagbo n'a pu retenir les faveurs du jury pour avoir au moins accepté d'aller aux urnes, même s'il en est ressorti par la petite porte. De même, Kabila fils, malgré qu'on l'ait tancé comme un enfant lors de son sommet de la Francophonie, a réussi quand même à tenir. Idem pour l'Egyptien Mohamed Morsi recalé de la liste des loosers, qui s'est fait nouveau Pharaon d'Egypte après le vote de sa constitution sur mesure. Le " bastonné " Diocounda Traoré, le président malien, échappe de justesse au top ten des loosers. Le Centrafricain Bozizé et le Tunisien Marzouki sont, quant à eux, des " loosers en puissance " pour l'année 2013. Le reste est sans surprises.
En effet, le premier et le plus vieux du top ten africain, selon nos confrères, est sans conteste Abdoulaye Wade dont la tentative de s'agripper vaille que vaille au pouvoir, avec une volonté de dévolution monarchique du pouvoir (il lui plaisait, à ce titre, pour se justifier, de rappeler que Bush fils est le rejeton de Bush père). Gorgui a reçu " une gifle plus amère que son camarade de jeu ", le Nigérien Mamadou Tandjan : " une baffe populaire ". Juste derrière Gorgui vient Att, le vieux général malien, chassé à quelques semaines de la fin de son mandat, qu'il voulait le dernier, par un petit capitaine de brousse. Le sanguinaire Charles Taylor, condamné par la Cour pénale internationale ferme le trio, en sa qualité de premier ex chef d'Etat à être condamné pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre depuis le procès des nazis de Nuremberg. Le Mauritanien Ould Abd El Aziz suit le trio depuis son cocasse mitraillage, par erreur, par un soldat de son armée le 13 octobre dernier. Viennent ensuite dans l'ordre croissant, le Bissau-Guinéen Carlos Gomes, qui a chu de ses ambitions présidentielles après un énième coup de force kaki ; l'ex tout-puissant Pdg d'Elf, Pierre Loïk-Prigent, inculpé au Togo pour une affaire d'escroquerie après avoir purgé deux années de prison pour malversations financières ; Cheikh Modibo Diarra, qui passait son temps à regarder les étoiles et qui est passé comme une comète dans le big-bang malien ; Hissène Habré, l'ancien dictateur tchadien, qui pensait se la couler douce ad vitam aeternam sur la corniche dakaroise, mais qui devra répondre devant la justice des hommes ; le Soudanais Omar El Bechir, qui a perdu une partie de son territoire, et qui est sous le coup d'un mandat d'arrêt international, classé deuxième tyran de la planète après Kim-Jong Un par le magazine World Policy en raison de sa population carcérale, du fort pourcentage du Pib consacré aux dépenses militaires et de la pression sur la presse ; le Sud-Africain, Kgalema Motlanthe, dauphin désigné de Zuma, est tombé de sa superbe après une rebuffade inutile et chèrement payée contre son mentor, ferme la marche de ce tableau des loosers africains de l'année 2013.
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