La Marine nationale réclame plus de moyens à l’Etat. Depuis que le navire espagnol a échoué sur l’Ile aux Serpents, «on a essayé de gérer la situation avec les moyens du bord. Mais, en vain. Nous manquons fortement de moyens d’intervention», s’est plaint le Commandant Aliou Moussa Sow, Secrétaire général de la Haute autorité de surveillance et de sécurité maritime.

Et de lancer «un appel aux plus hautes autorités pour que les plans d’urgence en mer, de lutte contre la pollution marine et de surveillance maritime soient sous-tendus par des moyens publics conséquents. Si on avait aujourd’hui un navire multifonctions qui a des capacités de dépollution, de remorquage, de pompage etc, je pense qu’on aurait été plus soulagé dans la gestion de la crise. Ces moyens font défaut au niveau de l’Administration», signale-t-il.

Non sans faire remarquer «qu’il est temps que l’Etat puisse se doter de tels moyens» qui seront mis à la disposition de la Marine nationale pour des interventions de ce genre. Le ministre de la Pêche, Pape Diouf, a reconnu que l’Etat doit pouvoir davantage équiper ses services pour faire face à certaines urgences. «En toute chose malheur est bon. Mais, il faut voir dans des actions comme ça, quels sont les moyens que nous avons, qu’est-ce qu’il nous faut pour faire face ? C’est ça qu’il faut mettre sur la table», soutient Pape Diouf qui note que «les autorités en sont conscientes». Et dans les meilleurs délais, s’engage-t-il, «nous allons nous équiper davantage pour que dans de pareils cas, l’Etat puisse réagir, sans faire appel à d’autres».