Serigne Moustapha Cissé, khalife de Pire, une cité religieuse du département de Tivaouane (ouest), a déclaré dimanche, à Dakar, que le débat sur l'homosexualité était désormais clos au Sénégal avec la position dernièrement exprimée sur cette question par le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall, affirmant que cette pratique ne sera du reste ''jamais tolérée'' sur le territoire sénégalais en dépit d'éventuels pressions visant à l'imposer. "Le président Macky Sall a été très clair dans sa déclaration concernant l'homosexualité, personne n'osera désormais pointer du doigt le gouvernement (…). Le débat est clos, elle ne sera jamais tolérée au Sénégal jusqu'à la fin des temps", a-t-il déclaré.
Le khalife de Pire s'exprimait lors d'une cérémonie de remise de diplômes à la 10e promotion de la Faculté de l'Appel islamique de Pire, en présence du député Imam Mbaye Niang et d'une délégation libyenne de la Faculté-mère.
dit-il dit ajoutant qu’il ‘’félicite et encourage’’ le Président.
A l'occasion de la visite du président des Etats-Unis d'Amérique Barack Obama, en fin juin dernier, Macky Sall et son homologue américain ont tous les deux estimé que les droits des homosexuels devaient être respectés, le président sénégalais précisant toutefois que son pays n'était pas prêt à dépénaliser l'homosexualité.
"La Cour suprême des Etats-Unis a légalisé l'homosexualité, la France également, (…) mais nous, Obama ne peut rien nous imposer", a-t-il assuré déplorant la ''politisation du débat sur l'homosexualité au Sénégal''.
"Mon seul problème, c'est la politisation qui est en train de se faire sur l'homosexualité (…). Il est temps de passer à des questions plus importantes qui secouent le Sénégal et qu'il faut régler'', a ajouté le khalife.
Pour l'ambassadeur du Mali au Sénégal, Moulaye Ascofaré, le président Sall "a répondu avec intelligence" sur cette question, soulignant que "même les animaux ne pratiquent pas l'homosexualité". Par conséquent, chaque pays devrait selon lui avoir la liberté de légiférer sur ce sujet en fonction de ses normes et valeurs.
Concernant l'utilisation du Coran dans les arènes de lutte et l'exhibition d'effigies maraboutiques, le khalife de Pire a exigé du Comité national de gestion (CNG) de la discipline de procéder à interdiction de cette pratique qui peut "engendrer des conflits''.
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