L’étau s’est desserré autour d’une vingtaine de rebelles retenus en Gambie. Ils ont été libérés hier par les autorités gambiennes. Parmi ces ex-prisonniers du Mfdc, Abdoulaye Diédhiou, ancien secrétaire à l’aile intérieure du mouvement séparatiste, en prison depuis 2007.

(Correspondance) - Le vent de la liberté vient de souffler sur une vingtaine de responsables du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Retenus depuis plusieurs années dans les prisons gambiennes, ils ont été libérés hier d’après des sources contactées au pays de Yaya Jammeh. Le plus célèbre de ces ex-prisonniers est Abdoulaye Diédhiou. L’ancien secrétaire à l’aile intérieure du mouvement irrédentiste casamançais séjourne dans les geôles gambiennes depuis 2007.

Les quatre années passées dans des conditions tenues secrètes ont laissé la place à des rumeurs, quelquefois les plus folles sur la santé d’Abdoulaye Diédhiou. Quand certaines rumeurs parlent de cécité de l’ex-proche collaborateur du fondateur du maquis du Mfdc, Sidy Badji, d’autres font état de paralysie. A un moment, des bruits sur la mort de ‘l’intellectuel’ du Mfdc avaient même couru. Depuis hier, Abdoulaye Diédhiou flirte avec la liberté. Au grand bonheur de sa famille qui avait fini de plonger dans le désespoir et le désarroi. Seulement, on ne sait pas encore dans quel état se trouve l’ancien secrétaire à l’aile intérieure de la rébellion casamançaise.

Ce vent de liberté, Abdoulaye Diédhiou le partage avec dix-neuf autres rebelles du Mfdc. Tous ont quitté hier les prisons gambiennes où ils croupissaient, certains depuis 2006 sans être jugés. Dans tous les cas, ils ont plus de chance que certains de leurs collègues indépendantistes, morts dans des circonstances troubles dans les mêmes prisons gambiennes. Parmi ceux-là, Ismaïla Magne Diémé, commandant du front nord du maquis, Alexandre Djiba, ex-porte-parole du Mfdc et Aboudia ‘le tueur’, qui avait fondé sa triste réputation sur sa gâchette facile, etc. Tout ce beau monde a quitté hier la prison, laissant, derrière, d’autres rebelles qui vivent dans l’espoir d’une hypothétique libération. Une situation plus ou moins compliquée pour ces prisonniers jugés et condamnés, contrairement à la bande à Abdoulaye Diédhiou.