Depuis longtemps, l’approvisionnement et le stockage des produits pétroliers demeuraient une préoccupation pour le Sénégal. Le président de la République a visité la société Sénégalaise de stockage d’hydrocarbures liquides (Senstock). Un bijou qu’il considère comme un modèle de ce qu’il veut faire du Sénégal.

Le président de la République a visité, hier, les locaux de Senstock, sis au kilomètre 18, Route de Rufisque. Fruit d’un partenariat public-privé, magnifié du reste par le président, entre la société des pétroles du Sénégal (Petrosen) qui détient 66% des parts et la société de distribution des produits métalliques (Diprom) qui a les 34% du capital, c’est un investissement de 35 milliards de francs Cfa pour une capacité de stockage de 167.000 m3. Elle va permettre une disponibilité de capacité de stockage suffisante pour accueillir les stock-outils des opérateurs et le stock de sécurité réglementaire de 35 jours de consommation nationale. Elle constitue donc le gage d’une sécurisation accrue de l’approvisionnement du Sénégal en hydrocarbures. Mieux, selon le chef de l’Etat, Senstock va être un « instrument d’intégration » économique de la sous-région. Ses capacités de stockages vont permettre au Sénégal d’exporter des produits pétroliers vers les pays de la sous-région qui n’ont pas d’ouvertures maritimes. Cette prouesse pour un pays non producteur de pétrole demande, selon le président de la République, de « l’audace et du patriotisme ». Abdoulaye Wade, qui a émis le souhait de terminer tous les grands projets avant la fin de son mandat, a dit que le bijou est un modèle de ce qu’il veut faire du Sénégal. Aussi, a-t-il invité les autres opérateurs économiques qui le souhaitent de venir acquérir les 56 parts des 66 qui appartiennent à l’Etat. Il a, par ailleurs, salué l’expertise sénégalaise et française et le concours des bailleurs de fonds qui ont rendu possible Senstock.

Selon une récente étude rappelée par le chef de l’Etat, l’importation des produits pétroliers est à l’origine de la détérioration de notre balance des paiements. Cette situation pourrait s’améliorer puisque l’exportation de produits pétroliers dans les pays de la sous-région sans littoral va faire entrer des devises et rééquilibrer notre économie. Outre le directeur de Diprom, Cheikh Amadou Mbacké Sène, le président de la République était accueilli par le ministre de l’Energie, Samuel Amète Sarr, le Premier ministre, Hadjibou Soumaré, et le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck. Il en a profité pour demander que le Parlement, qui doit contrôler l’Exécutif, soit présent durant ses déplacements pour pouvoir rendre compte à l’hémicycle.