Le quotidien Libération, dans sa livraison de ce lundi 5 novembre, fait état de la la " première véritable passe d'armes " entre le président Macky Sall et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade. L'objet de cette passe d'armes, selon nos confrères, les exigences jugées " hors normes " de Wade relatives à son traitement en qualité d'ancien président de la République. Le nouveau président sénégalais estime, toujours selon nos confrères, que ces exigences procèdent d'une tentative de diversion du " Vieux " qui chercherait ainsi à le détourner " de l'essentiel : la gestion du pays et, surtout, la traque aux présumeurs détourneurs de biens publics ". Pour obtenir gain de cause, Wade aurait envoyé un émissaire, un homme de presse (sic !), que Macky Sall aurait refusé de rencontrer.

Et pour cause, le président de la République aurait demandé que son prédécesseur prenne contact avec lui par les " voix indiquées ", son chef du protocole, Bruno Diatta, par exemple. Macky Sall a appelé ce dernier pour lui demander d'en référer à Wade. Bruno aurait contacté de suite Wade et recueilli sa liste de doléances. Or, celles-ci sont jugées " hors normes " et leur observation placerait l'Etat sénégalais dans l'illégalité, et serait non-conforme au décret définissant le statut d'ancien président de la République. Ce statut veut que soient mis à la disposition de l'ancien président de la République un salaire, un chauffeur, un secrétaire, un garde du corps et un maître d'hôtel de façon permanente, en plus d'un colonel qui fera office d'aide de camp, toutes les fois que Wade séjournera au Sénégal. La posture de Macky aurait fortement déplu à Wade, décidément l'absent le plus présent de la scène politique.