Le Professeur Alioune Badara Diop de la faculté des Sciences juridiques et politiques de Dakar est d’avis qu’ « il est prématuré de décréter la fin des ndiguël politiques (consignes de vote), parce qu’il est conjoncturel ». L’universitaire, qui participait à la restitution d’une étude sur le système électoral sénégalais, à l’initiative d’Enda Diapol, souligne dans les colonnes de Walf Grand-Place que « c’est une erreur de penser que le ndiguël politique est révolu. Un ndiguël n’est pas à priori, mais conjoncturel. Un calife donne le ndiguël dans les circonstances particulières. Donc, on ne peut pas préjuger de ce que demain sera. En tout cas, dire que le ndiguël est révolu, c’est aller vite en besogne ». L'universitaire estime que l’individualisation du vote est un signe d’immaturité des électeurs. Parce que la tradition du suffrage universel, c’est un vote pour une personne. On a constaté que les électeurs sont enclins à se mobiliser à cause d’un notable qui est socialement significatif. Ce dernier peut se prévaloir de cela pour mobiliser les électeurs en sa faveur ».
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