Les mesures de sécurité après les émeutes qui ont secoué Dakar et des villes de l’intérieur du pays ces derniers jours occupent le devant de l’actualité dans les quotidiens dakarois parvenus mercredi à l’APS.
Kotch informe que ‘’l’Etat a pris une batterie de mesures pour parer à d’éventuelles émeutes, comme celles qui ont fait tant de dégâts lors de la soirée du lundi’’. Selon le journal, ‘’l’armée a été déployée sur les sites stratégiques de la capitale’’.
‘’Fait nouveau : les forces de sécurité ont reçu consigne de réagir avec fermeté si les édifices publics et les sites stratégiques sont pris pour cible’’.
Mais cette mesure n’emporte pas l’adhésion de l’ancien chef d’Eta-major général des Armées (CEMGA) et ex-ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis, le général Mamadou Mansour Seck, qui a accordé un entretien à L’Observateur. D’après lui, ‘’le rôle de l’Armée n’est pas de faire la police’’.
Quoi qu’il en soit, Walfadjri relève que ‘’les policiers et les gendarmes ont reçu l’ordre de +réprimer+’’ les auteurs des scènes de violence dans la rue et de pillages de certains biens publics.
Citant un communiqué du ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, le journal précise que ‘’les forces de l’ordre vont se déployer partout où besoin sera et agir avec la +dernière énergie et tous les moyens nécessaires+ pour mettre fin à tous les +actes de pillage et de banditisme’’. Ce qui fait dire à ce journal que ‘’Ousmane Ngom donne carte blanche aux forces de sécurité’’.
Le même journal signale que ‘’le ministre de l’Energie (NDRL : Karim Wade) aurait (…) sollicité l’intervention des militaires français basés à Dakar pour faire face aux violentes manifestations spontanées contre les coupures d’électricité qui ont secoué Dakar et d’autres régions de l’intérieur du pays le lundi soir’’.
Sud Quotidien écrit pour sa part que ‘’les vandales (sont) sous pression’’, pris qu’ils sont entre les menaces du ministre de l’Intérieur et la condamnation de la Coalition Bennoo Siggil Senegaaal.
La Sentinelle elle s’interroge au sujet de la rumeur d’un couvre-feu après ‘’les multiples foyers de tension notés ces dernières 48 heures dans Dakar et certaines régions de l’intérieur du pays’’.
‘’A travers des SMS, explique le journal, certaines personnes faisaient en tout cas, courir le bruit de l’instauration d’un couvre-feu, pour arrêter les manifestants contre la pénurie d’électricité’’. Selon la Sentinelle, cette rumeur a été ‘’démentie dans la soirée par le ministère de l’Intérieur suivi de la présidence de la République’’.
Toutes choses qui poussent le journal à s’interroger en ces termes : ‘’Qui a fait naître la rumeur ? Etait-elle destinée à faire baisser la tension pour éviter la reconduction de la chaude nuit du lundi au mardi dernier ?’’
Mais le ministre d’Etat, ministre des Forces armées est catégorique. ‘’Il n’y a pas d’état d’urgence, je n’ai pas entendu parler d’état d’urgence’’, affirme Bécaye Diop.
Tout en relevant que le Sénégal est assis sur un volcan, le Matin écrit que ‘’le chaos (est) éviter à tout prix’’.
En attendant, souligne le Populaire dans sa manchette, ‘’Wade doit parler au peuple’’ avec la multiplication et l’aggravation des tensions sociales, politiques et économiques.
Le même journal signale que ‘’les travailleurs de Jean Lefebvre Sénégal (JLS) ont posé un acte significatif pour avertir le président de la République, en immobilisant deux engins devant sa résidence du Point E, hier matin’’.
Il annonce aussi que ‘’les forces vives vont intensifier la lutte’’, au moment où ‘’les jeunes libéraux prônent la loi du Talion’’.
L’Office signale que ‘’le Mouvement du 23 juin est une fois de plus monté au créneau pour crier : ‘’Touche pas à ma Constitution’’. L’occasion selon le journal d’’’émettre un feu d’exigences contre Wade’’.
Thiey le journal souligne que ‘’la capitale sénégalaise a connu hier, une nuit calme après les violentes manifestations contre les coupures d’électricité de la veille. A part quelques soulèvements majeurs, la nuit fut relativement calme’’.
Kotch écrit que ’’SENELEC et sa tutelle n’émettent pas sur la même longueur d’onde au sujet des délestages de ces derniers jours’’. ’’De leur côté, ajoute le journal, les travailleurs du syndicat SUTELEC refusent de porter le chapeau et chargent la direction générale de la SENELEC’’.
Le Quotidien a rencontré les responsables du Mouvement ‘’Y’en marre’’’, arrêtés lors des manifestations contre le projet de loi instituant le ticket présidentiel. ‘’24 h chrono entre les mains des forces de l’ordre : Y’en marre dans l’enfer de la police’’, titre le journal.
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