« Quand je vois les gens parler d’excision à la télévision ou à la radio, je me dis que ces gens-là n’en savent pas mieux que moi », a confié à APA les larmes aux yeux, une dame de 36 ans, qui révèle avoir été excisée à l’âge de 8 ans.
« J'ai failli mourir à cause de l'excision. Je me souviens qu'après la séance, j'ai eu une hémorragie et on m'a amené d'urgence à l'hôpital. J'ai été hospitalisée pendant des jours», souligne cette femme qui a préféré garder l'anonymat.
Elle a ajouté qu'elle souffrait énormément lorsque les médecins écartaient ses jambes pour la soigner, affirmant que lorsqu'elle entend parler de l'excision elle a mal et en veut toujours à ses parents.
«Jusqu'à présent quand j'entends parler de l'excision j'ai les larmes aux yeux», lâche-t-elle dans un gros sanglot.
Selon les résultats de la cinquième Enquête Démographique et de Santé à Indicateurs Multiples au Sénégal (EDSV-MICS 2010 – 2011), exécutée d'octobre 2010 à avril 2011 par l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), la pratique de l'excision est moins répandue dans les villes (23%) que dans les campagnes (28%).
La fréquence de l'excision diminue avec le niveau d'instruction : 28% chez les femmes non scolarisées, 24% chez celles de niveau primaire et 20% chez celles de niveau moyen ou plus.
D'après la même source, les différences, selon la religion, sont importantes. Près de 27% des musulmanes ont subi l'excision, contre seulement moins de 7% des femmes chrétiennes.
Les disparités les plus importantes sont observées, selon l'ethnie et la région.
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