Il n’est pas facile pour les autorités académiques du département de Bignona, dans la région de Ziguinchor, de pourvoir les commissions d’examen au brevet de fin d’études moyennes (Bfem) surtout dans les zones dites ‘’rouges’’. Sous prétexte que le mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) règne en maître dans ces zones, des correcteurs et des présidents de jury avancent des raisons de sécurité pour ne pas se rendre dans le Diouloulou ou le nord Sindian. Un enseignant raconte : « J’étais président de jury secondaire dans un village, en ramenant les copies au centre principal, j’ai croisé les rebelles. Ils m’ont demandé est-ce que les résultats seront bons. J’ai dit oui. Malheureusement pour moi, les correcteurs du centre principal n’avaient pas voulu collaborer. Il n’y avait que deux admis d’office. J’ai refusé de retourner au centre secondaire pour afficher ces résultats catastrophique ». Pourtant d’autres enseignants balaient d’un revers de main cette supposée insécurité soutenant que le Mfdc ne s’est jamais attaqué à des enseignants surtout en période d’examen.
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