THIÈS - C'est un discours de guerre que Barthélemy Dias a prononcé, lors de la tournée de Ousmane Tanor Dieng à Thiès. Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, qui s'adressait aux jeunesses socialistes dudit département, martèle d'emblée : «Nous allons faire bouger ce pays. Nous ferons le tour de toutes les universités. Nous sommes dans la dernière ligne droite et mobilisons tout ce que nous avons comme moyens. J’ai déjà dit au préfet de Dakar de ne pas s’aventurer à interdire des manifestations en 2011. Parce qu’il n’y aura pas de pouvoir et d’opposition. Ce sont des Sénégalais qui vont aspirer à diriger ce pays. Ceux parmi nous qui, loin d’être des poltrons, ont compris qu’ils ne pourront pas, de par leur culture, leur éducation, leur nature, aller au front, n’ont qu’à rester chez eux auprès de leurs parents». Avant de poursuivre : «Ce que je peux dire au niveau du Ps, particulièrement au niveau des jeunesses socialistes, il y aura un mouvement de masse qui verra le jour. Nous nous retrouverons à la Maison du parti où il y aura des milliers de jeunes. Nous donnerons un ultimatum à Wade. Il aura le choix. Il devra s’asseoir pour dégager avec les leaders de l’opposition les profils du président du Conseil constitutionnel, des ministres de l’Intérieur et de la Justice. Sinon, le pays sera à feu et à sang et il n’y aura pas d’élections, parce qu’il partira avant ces dernières».
«Les Tunisiens ne sont pas plus courageux que nous» Selon lui, si Me Wade pense une seule fois qu'ils iront aux élections avec Ousmane Ngom comme ministre de l’Intérieur et Cheikh Tidiane Diakhaté comme président du Conseil constitutionnel, «il se met le doigt dans l’œil. Il doit comprendre que la récréation est terminée et qu’en 2011, à partir du deuxième trimestre, ce qu’on lui demandera de faire c’est ça qu’il va faire». Et d'avertir : «Sinon, il n’y aura plus d’État dans ce pays. Les Tunisiens ne sont pas plus courageux que nous, et nous savons nous battre». De Notto Diobass à Keur Darou, en passant par Tassette, Pout, Shangué, le leader des jeunesses socialistes sera clair avec ses camarades : «On est déjà Bennoo sur un projet de Constitution, un projet de programme et sur notre volonté de faire partir Abdoulaye Wade. Maintenant, nous cherchons à voir si on doit être Bennoo au premier tour ou au second tour. De mon humble point de vue, c’est à mettre sous le compte des stratégies politiques. Que Bennoo ait un candidat unique ou des candidats pluriels, Wade partira. Ça, c’est le mot d’ordre». Parce que, explique-il, «l’objectif de Bennoo, ce n’est pas d’avoir un candidat unique ou des candidats pluriels. L’objectif, c’est de faire partir Wade par tous les moyens. Wade est minoritaire dans ce pays qu’on critique beaucoup, reprochant à son peuple d’être passif. C’est à nous, les politiques, de créer les conditions d’une élection claire et transparente afin de pouvoir éventuellement permettre au peuple sénégalais de s’exprimer en toute liberté pour faire partir Wade qui est une honte pour le Sénégal, une insulte pour l’Afrique, particulièrement, pour la jeunesse de son pays».
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