Rebéllion casamançaise : Salif SADIO en fuite traque par ses anciens lieutenantsIl n'y aura pas, lors des prochains renouvellements des instances du Pds à Thiès, que les responsables libéraux très connus dans le landernau politique thiessois à se disputer des places. Des forces nouvelles affichent, également, des ambitions et bousculent la "vieille garde". Au fur et à mesure que s'approche la date retenue pour les renouvellements des instances du Pds à Thiès ou, ce que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier de "refondation", de nouvelles forces voient le jour et s'imposent au point de faire douter les caciques de ce parti dans la cité du rail. Leur force de pénétration est telle que des responsables libéraux qui se disent fidèles au secrétaire général national du Pds, ont senti la nécessité de taire leurs querelles intestines et de faire bloc pour se retrouver autour d'une nouvelle structure dénommée Cadre de concertation des libéraux de Thiès. Cette structure se veut un cadre unitaire où peuvent se retrouver tous ceux qui se réclament "wadistes" et qui entendent œuvrer pour la réélection du président Abdoulaye Wade en 2007.

Dans ce cadre se retrouvent l'adjoint au maire de Thiès, Omar Badiane, coordonnateur de la Cellule initiatives et stratégies de la cité du rail, le Conseil consultatif du député Abdoulaye Dramé représenté par Maguèye Sarr en l'absence de son leader, Cheikh Wade, conseiller municipal et responsable politique, entre autres. Leur union a été scellée dimanche dernier au Capt, un local qui abrite le cabinet d'Omar Badiane et que ce dernier a mis à la disposition du cadre pour servir de permanence. Mais cette union qui vient de se faire jour pourra-t-elle barrer la route aux forces émergentes, à savoir "Arc-en-ciel" et "And Défar Thiès", conduites respectivement par Mamadou Dieng, patron du service du trésor à l'Assemblée nationale et Ibrahima Diagne, un industriel thiessois ? Ces deux hommes occupent, depuis peu, le devant de la scène politique dans l'espace libéral thiessois, chacun essayant de son côté de mettre les bouchées doubles afin d'engranger le maximum de voix possibles.

La force de ces deux soutiens de Me Wade, c'est qu'ils ne se regardent pas comme des adversaires. Ils sont tous d'avis que plus il y aura des responsables qui s'investissent sur le terrain, mieux se portera le Pds à Thiès. Puisque, comme le souligne Mamadou Dieng, "l'essentiel est de tout faire pour ne pas commettre l'erreur de mettre le parti entre des mains peu sûres". Pour éviter cela, il estime qu'il faut que l'on identifie des leaders sûrs et représentatifs, les fédérer pour ensuite pouvoir choisir des responsables que tous devront suivre en ordre discipliné pour réélire le président Wade.

La jonction entre les deux hommes, si elle arrivait à se faire, pourrait faire très mal aux autres camps qui s'investissent eux aussi sur le terrain. A l'instar d'Abdou Fall qui, depuis deux ans, se bat bec et ongles pour occuper le vide laissé par le départ d'Idrissa Seck. Bien qu'absent, ces temps derniers, de l'arène politique thiessoise, ses partisans conduits par Ablaye Diop, coordonnateur des Véritables acteurs libéraux de l'alternance (Vala), ratissent large afin de lui assurer le maximum de voix devant lui permettre d'être assez représentatif en vue des compétitions qui pointent à l'horizon.

Une autre force, bien silencieuse celle-là, mais très puissante, est celle qui dirigeait jusqu'à sa dissolution la défunte section communale. Conduite par le député Nguirane Ndiaye, adjoint au maire, elle est assez représentative pour peser de tout son poids sur les décisions que devra prendre la commission de réorganisation du Pds à Thiès. Même si, quelque part, elle est plus ou moins mise à l'écart du fait de sa proximité avec l'ex-Premier ministre, Idrissa Seck, surtout après l'exclusion de ce dernier, il demeure, néanmoins, qu'elle se réclame toujours du parti au pouvoir. Quoi qu'il en soit, la direction du Pds ne se passera pas de cette force sans frais.