« Ce n’est pas en brûlant des pneus qu’on arrivera à déstabiliser le pouvoir» : la menace est de Macky Sall, qui se prononçait depuis le pays de l’Oncle Sam sur la coupure d’eau qui perdure depuis deux semaines dans la capitale sénégalaise.Manifestement résigné devant une situation que ni son gouvernement ni les sociétés nationale et privée en charge de la gestion de l’eau n’arrivent à résoudre pour le moment, le chef de l’Etat a tout bonnement présenté ses excuses aux Sénégalais, avant de les renvoyer… à Dieu. 

Dans un élément sonore diffusé sur Sud Fm, ce matin, Macky Sall (en wolof) de faire allusion à une catastrophe naturelle, évoquant le tremblement de terre qui a frappé le Japon il y a deux ans. « Quand il y a des difficultés, on doit d’abord s’en remettre à Dieu », a renchéri le président Macky Sall qui toutefois, a invité les populations à «redoubler d’efforts, et chercher à savoir ce qui ne va pas ». « Le pays est vulnérable », dit-il, évoquant un « sabotage » sans plus de précisions.

Avant de suggérer la diversification par « de nouvelles sources d’approvisionnement en eau, notamment le dessalement de l’eau de mer, ce qui coûte cher », fait remarquer au passage le chef de l’Etat. Et Macky Sall de faire dans la menace : « Ce n’est pas en brûlant des pneus qu’on arrivera à déstabiliser le pouvoir », dira-t-il à l’endroit de ceux qu’il soupçonne de profiter de la cette situation pour tenter de « déstabiliser le pouvoir ». Macky Sall d'appeler enfin à davantage de solidarité. Il promet une enquête en vue de situer les responsabilités, et déterminer les raisons pour lesquelles la capitale a été privée d'eau pendant eux semaines.