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CASAMANCE - Intervention humanitaire rapide : Plaidoyer de l’Abbé Alain Diédhiou

Auteur: LeQuotidien

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Les opérations de ratissage de l’Armée nationale en Casamance vont causer un gros impact sur le plan humanitaire. C’est du moins l’avis exprimé, hier dimanche, par l’Abbé Alain Diédhiou un membre du Comité clérical de Ziguinchor dont la mission est d’intervenir dans la recherche de la paix en Casamance.

Le ratissage qu’effectue, actuellement, l’Armée sénégalaise dans le Nord de la Casamance, le long de la frontière gambienne, va avoir des conséquences humanitaires énormes, a estimé, hier dimanche, l’Abbé Alain Diédhiou,un membre du Comité clérical de Ziguinchor qui intervient dans la recherche de la paix dans la région sud du Sénégal en proie à un conflit armé depuis plus de vingt ans.

Le comité clérical est une structure créée par l’église de la Casamance pour apporter une contribution dans la recherche de la paix en Casamance.

Selon l’abbé Alain Diédhiou, qui s’exprimait dans le cadre d’un entretien accordé à la Pana, cette situation va obliger des milliers de personnes habitant les villages de la région où se déroulent les opérations à se réfugier en Gambie, laissant leurs champs derrière elles.

«Plus de 3 500 personnes ont déjà traversé la frontière pour se réfugier en Gambie, depuis le début du ratissage. Elles ont abandonné leurs champs et tout ce qu’elles avaient comme ressources», a souligné le prélat, qui a ajouté que la plupart de ces personnes vivaient en exil depuis des années et ne sont rentrées que récemment. «Elles étaient en train de reconstruire leurs villages avant que cette nouvelle situation se présente», a-t-il expliqué.

A l’en croire, au moins, une dizaine de villages se sont, déjà, vidés de leurs habitants partis se réfugier en Gambie, depuis que le ratissage a commencé.

Il s’agit, entre autres, des villages comme Tambaf, Kandon,Batinding, Kadialouck, Diaboudior. Ces gens se sont éparpillés dans différentes localités de la Gambie comme Sérékunda, Djifanga ou Sibanor. Pour l’instant, «il n’y a que la Croix-rouge gambienne qui les assiste, ce qui les place dans une situation précaire», a relevé M. Diédhiou.

Selon lui, seule une intervention rapide d’autres organisations humanitaires au niveau de la frontière gambienne pour aider ces milliers de personnes composées notamment de femmes et d’enfants peut permettre d’éviter une catastrophe humanitaire

Auteur: LeQuotidien
Publié le: Lundi 04 Septembre 2006

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