De Touba à Tivaouane, Abdoulaye Wade a carrément changé de discours. A Touba, le candidat sortant s’est plié à quatre pour demander aux populations de l’aider à terminer ses travaux d’ici trois ans. «J’ai fais 12 ans à la tête du pays, je pourrai au moins, si vous me réélisez, au bout de trois ans, terminer totalement les chantiers que j’ai entamés.
De ce fait, je ne léguerai pas de créances à mon successeur», a déclaré le chef de l’Etat, la voix basse, à la limite de la supplique.A Tivaouane, Wade a renoué avec son discours guerrier. Il a affiché l’assurance qu’on lui connaît en soutenant qu’il est sûr qu’il va gagner et qu’il ne laissera personne brûler le pays. «Je suis convaincu de ma victoire finale parce que les chefs religieux de ce pays n’ont jamais cessé de prier pour moi. J’ai déjà gagné au premier tour, les Sénégalais m’ont renouvelé leur confiance», a déclaré le président Wade, conseillant les uns et les autres «à privilégier la raison au lieu de nous laisser emporter par les élans du cœur dans les actes que nous posons».
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