L’Agence nationale pour la sécurité de proximité (Asp) fait encore couler beaucoup d’encre et de salive. Si le coordonnateur des anciens militaires républicains, Ibra Faye, salue l’initiative du président de la République Macky Sall de mettre en place cette agence pour mettre fin à l’insécurité qui règne dans le pays, il déplore «avec fermeté» le mode de recrutement fait par ceux qui la dirigent. Il constate que ses camarades sont marginalisés.
«On ne peut pas concevoir que quelqu’un qui a tout laissé pour aller défendre les couleurs de son pays soit en retour lésé par ce même pays après être libéré. Chaque année, plus de 2000 soldats sont libérés dans ce pays», dit-il. Le but de ce mouvement est, selon Ibra Faye, de «récupérer tous les anciens militaires qui sont dans les rues et de travailler avec eux». M. Faye et Cie de rappeler : «Dans tous les actes terroristes qui se passent dans le monde, les anciens militaires y sont souvent de près ou de loin mêlés. Et les autorités ne peuvent pas le savoir car ne maîtrisant pas le milieu. C’est pourquoi nous demandons à ce que nous soyons impliqués dans ces espaces de décision comme dans le fonctionnement de l’agence pour que nous puissions apporter notre pierre à l’édifice», persiste-il. Certains ont été sélectionnés, mais relève M. Faye, sans savoir même pas quel sort leur est réservé. «Comment peut-on concevoir qu’une personne qui était dans une autre agence, rémunérée à environ 80 000 FCfa puisse percevoir 50 000 FCfa. Et puis, on dit que d’ici deux ans l’agent sera évalué et s’il ne remplit pas les conditions il sera renvoyé. Cela encourage l’insécurité qu’ils disent vouloir combattre», ajoute-t-il.
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Publié le: Mardi 03 Décembre 2013
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