Avec la tendance mode actuelle, la vente des habits «slim» est un créneau actuellement porteur. Partout dans les marchés et artères de la ville de Dakar, les vendeurs, lunettes à la main ou pantalons sur les épaules, écoulent leurs produits comme de petits pains. Il en est de même au marché Sandaga.
Au niveau du rond-point de ce marché, assis sur un tabouret, Mouhamed Diokhané, vendeur de lunettes, discute avec ses collègues, une panoplie de lunettes aux couleurs multiples et aux formes différentes exposée sur un plateau devant lui. Plusieurs marques y figurent. Mais celles qui dominent, ce sont les «Ray Ban» que les jeunes appellent «lunettes Lil Wayne».
Jusqu’à 400 F de bénéfice par paire de lunettes «ray ban»
«Les lunettes appelées ‘Transparence’ (transparent) ou Lil Wayne sont à la mode à l'heure actuelle», lance-t-il avant de confer : «Cela fait plus de deux mois maintenant que ces lunettes sont sur le marché. Et ce sont généralement les adolescents et les jeunes hommes qui les achètent. Le commerce marche plutôt bien. On arrive à avoir pour chaque paire de lunettes un bénéfice de 400 F. Il y a les lunettes originales qui sont en verre et il y a les contrefaçons qui sont incassables, en plastique. Dans les boutiques de marques, les prix des lunettes sont beaucoup plus chers. Mais ici les prix sont accessibles, ils varient entre 1500 F et 2000 F».
Son collègue Mame Mbaye, également vendeur de lunettes confirme la tendance : «La marque ‘Ray Ban’ est devenue le nouveau style de lunettes adoptée par les jeunes. Ils l’appellent lunettes Lil Wayne parce que c’est ce rappeur américain qui a mis en vogue ce type de lunettes. Cela fait maintenant deux mois qu'elles ont envahi le marché». Avouant que le commerce de ces lunettes est des plus rentables, il confie : «au début, je vendais une paire de lunettes Lil Wayne entre 1 000 F et 1 500 F. Maintenant qu'elles ont tendance à se faire rares sur le marché, j'ai augmenté le prix. Je vends une paire à 2000 F».
Mboup vendeur de pantalons : «entre les filles et les garçons, on ne peut plus reconnaître qui est qui».
Dans le même registre, Seydou Bocoum souligne que ce ne sont pas seulement les garçons qui achètent ces lunettes Lil Wayne. «Les jeunes filles aussi viennent tous les jours s'en procurer». Mais explique-t-il, les jeunes filles sont plus regardantes au prix et marchandent ferme pour repartir avec la paire à 1000 F. «Elles ne dépassent presque jamais ce prix-là. Par contre, avec les garçons, on peut négocier jusqu'à 1500 F et parfois même 2000 F pour une paire de lunettes», indique Seydou Bocoum.
Même situation du côté des vendeurs de pantalons «Bas Slim». Là aussi, les hommes déboursent plus que les femmes. Croisé sur l'avenue Jean Jaurès, Babacar Mboup, vendeur de pantalons, déclare : «Les ‘Bas Slim’ sont maintenant plus nombreux sur le marché. Les jeunes les achètent beaucoup parce que c'est à la mode. Les plus chers varient entre 18 000 et 20 000. Les moins chers sont vendus à 8 000 F. Il y a aussi des jeans de fripe ‘Bas Slim’ que les jeunes retaillent pour les porter. À vrai dire, à voir ce qui se passe, le temps des habits amples semble révolu. On en vend presque plus aux jeunes. Ils ne portent que des près-du-corps et des vêtements serrés comme les stars qu’ils voient à la télévision». Mboup de marteler qu’«entre les filles et les garçons, on ne peut plus reconnaître qui est qui».
Dans le même sillage, Harouna Sall, un autre vendeur croisé sur l'avenue Emile Badiane indique que «depuis que Lil Wayne a porté un pantalon ‘Bas Slim’ de couleur rouge dans un de ses clips en 2010, les jeunes l'ont adopté. Les pantalons jeans ‘Bas Slim’ de couleurs vives sont les plus achetés. D'ailleurs, c'est même en rupture de stock». Et il ajoute que «les prix varient selon les qualités. Avec la crise financière, rien ne marche. Mais on s'en sort quand même, on rend grâce à Dieu».
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