L’accès à l'énergie est le principal levier pouvant aider les populations rurales à sortir de la pauvreté, a dit le Directeur général de l’Agence sénégalaise pour l’électrification rurale (ASER), Antou Guèye Samba.‘’Autant on a besoin de réduire le prix des denrées, autant les populations ont besoin d’énergie qui permet de booster toute l’économie et de se développer’’, a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS. M. Samba, qui intervenait en marge de la visite du ministre de l’Energie à la Foire internationale de Dakar (FIDAK), a souligné que l’énergie n’était plus un luxe, mais plutôt une demande sociale à satisfaire.
‘’Notre objectif, a-t-il dit, c’est d’atteindre les 100% de ménages électrifiés à l’horizon 2020.’’ Si cet objectif n’est pas atteint, le travail sera poursuivi pour au moins atteindre en 2030 l’accès universel à l’énergie comme défini par les Nations unies, a estimé cet ingénieur de formation et ancien cadre de la SENELEC. L’ASER, qu'il dirige maintenant, s’est fixée des objectifs beaucoup plus ambitieux que ceux des Nations unies qui ont défini l’année 2030 comme de l’accès universelle à l’énergie, c’est-à-dire atteindre l’électrification pour tous. Pour y parvenir, explique Antou Guèye Samba, l’ASER va mettre très bientôt, le ‘’Programme d’urgence d’électrification rurale 2014-2016’’. ‘’Nous avons commencé par faire l’estimation de l’atteinte d’un taux donné par rapport aux programmes qui sont en cours et qui nous permet de dire qu’en fin 2013, nous serons à 26%, en tenant compte des objectifs qui sont fixés à la SENELEC et aux programmes que nous sommes en train de dérouler’’, a-t-il dit.
‘’Nous avons déterminé le gap à atteindre en 2016, ce que nous allons décliner par région. Et, dans la mesure où nous connaissons le nombre de ménages électrifiés dans chaque région, cela nous permet de déterminer le gap à électrifier entre 2014 et 2016’’, a-t-il ajouté. M. Samba a souligné le travail qui était en train d'être mené pour voir dans chaque département ce qu’il faut mettre en place pour atteindre au minimum 30%. Cela permettra, une fois le nombre de ménages à électrifier par région et par département su, de définir ces villages-là et établir la technologie adaptée à chaque région et à chaque localité pour pouvoir les alimenter, a indiqué cet ingénieur de formation. Une fois le gap déterminé et le programme élaboré, cela permettra au gouvernement de chercher les financements nécessaires pour pouvoir atteindre ce taux de 60% en 2016 et de déterminer un autre programme ‘’2016-2020’’, a poursuivi le Directeur général de l'ASER. ‘’Nous avons mis en place une politique de concession et avons actuellement une dizaine de concessions qui couvre l’ensemble du territoire dont six sont attribuées et devraient nous permettre, en 2017, d’alimenter 106.000 ménages.’’
Pour atteindre ce chiffre, il a fallu développer un fort partenariat public-privé qui a permis de récolter à peu près 52 milliards pour ces six concessions et, sur ce montant, 49 % ont été apportés par le secteur privé. Antou Guèye Samba a rappelé que l’objectif d’atteindre 60% découlait du Conseil des ministres du 4 juillet 2013 où le président de la République avait fixé un taux de 60% à atteindre à l’horizon 2016. Selon lui, l’objectif initial qui avait été fixé dans la lettre de politique du secteur, en novembre 2012, prévoyait un taux de 50% en 2017. ‘’Donc, vous voyez que le président de la République a été très ambitieux pour les populations rurales’’, a-t-il dit.
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