L’aéroport Léopold Senghor traverse une zone de turbulence. En effet, les contrôleurs de sûreté menacent la plate-forme aéroportuaire.
Un mouvement d'humeur va être observé au niveau de l'aéroport Léopold Sédar Senghor et il sera le fait d'employés des quatre sociétés qui évoluent sur cette plate-forme que sont, Eas, Sofrasep, Spr-Int et Sen-Sicass, membres du syndicat unique des travailleurs des transportsaériens et activités annexes au Sénégal (Suttaaas). Très en colère, ces travailleurs ont pris la décision, suite à une assemblée générale qu'ils ont tenue, de se faire entendre. Les actions qu'ils ont définies vont ainsi du port de brassard rouge pour trois jours, c'est-à-dire du jeudi 26 juillet à 20 heures au dimanche 29 juillet à 8 heures, à la paralysie de l'aéroport en passant par une campagne d'informations et de sensibilisation sur leurs conditions de vie et de travail qu'ils jugent «déplorables». Ce dont ces agents de sûreté aéroportuaire attendent des autorités des solutions rapides, ce sont, entre autres questions, la valorisation du métier de contrôle sûreté avec le reclassement à la catégorie D de tous les agents actuellement classés en E et la définition concertée de plans de carrière, l'instauration d'une prime de risque, l'arrêt des ponctions injustifiées sur les salaires. Ils exigent, également, l'augmentation des primes de panier et de blanchissage, le paiement des primes de fin d'année des exercices 2010 et 2011 et de l'indemnité de congés annuels avant le départ de l'agent, l'embauche des travailleurs précaires, le paiement des allocations de chômage technique, l'arrêt immédiat des entraves à la liberté syndicale, le versement des cotisations aux institutions de sécurité sociale, Ipres, Ipm et caisse de sécurité sociale. «Conscients de la sensibilité de l'aéroport et de notre travail qui consiste à effectuer tout ce qui est contrôle des bagages et les fouilles sur les passagers, nous avons saisi toutes les autorités pour se faire entendre, mais ça n'a servi à rien, puisque nos problèmes demeurent. Mais comme nous sommes à bout, nous allons mener des actions et nous irons jusqu'à paralyser l'aéroport si nécessaire», indique Djibril Ndiaye, coordonnateur section syndicale contrôle sûreté du Suttaaas. Abondant dans le même sens, Babacar Sadikh Diop syndicaliste également de marteler : «les autorités ont intérêt à nous prendre au sérieux, puisque nous jouons un rôle sensible à l'aéroport, c'est nous qui effectuons tout ce qui est contrôle et fouille, aussi bien avant l'embarquement que dans l'avion».
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