Le chef de l’Etat a rendu visite hier aux militaires stationnés à la base de Mpack, une localité située à la frontière avec la Guinée-Bissau. 

Il était 15 heures 50 quand le cortège présidentiel a pris la direction de ce village (Mpack) qui a toujours joué un rôle important dans le conflit casamançais. La forte délégation, composée du ministre de l’environnement Ali Haidar, de hauts gradés de l’armée, d’officiers et de sous-officiers, a traversé les villages de Kanténe, Petit Camp, Dakar-Bango, Bourofaye-Diola, Bourofaye, Dramé Kounda. Des localités qui, dans le passé, avaient véritablement souffert du conflit armé casamançais. 

Selon certaines indiscrétions, les officiers militaires ont fait un briefing au chef suprême des armées et lui ont expliqué que l’Armée est parvenue à délocaliser de la zone les différentes bases rebelles en les obligeant à se retrancher dans la forêt de Diégoune. Une zone parfaitement connue des militaires. Toutefois, précisent nos sources, les militaires disent attendre une décision de l’autorité politique pour donner l’offensive. Selon nos interlocuteurs, le chef de l’Etat, Macky Sall, a privilégié la piste du dialogue et a écarté l’option militaire pour le règlement de la crise en Casamance. « Je ne suis pas un va-t-en-guerre», a déclaré le président de la république. 

Il a, toutefois, dit être disposé à doter l’armée davantage de moyens pour mener à bien leur mission régalienne. La sécurité au niveau des frontières sud avec la Guinée-Bissau et nord avec la Gambie a également été au centre des préoccupations de Macky Sall et des militaires retranchés dans la partie sud du pays. Les soldats l’ont rassuré que toutes les dispositions seront prises pour une meilleure cohabitation avec nos voisins. 

Sur son chemin du retour, le cortège présidentiel s’est arrêté au cimetière de Kanténe où reposent les naufragés du bateau « Le Joola ». Le chef de l’Etat et son Premier ministre ont prié sur la tombe des disparus avant de déposer une gerbe de fleur.