En annonçant une large alliance de la mouvance présidentielle lors de la célébration des 5 ans de l’Apr, le président Sall veut s’entourer de garanties de la stabilité politique de son régime, mais aussi se positionner d’ores et déjà pour non seulement la course au contrôle de la majorité des collectivités locales en 2014, sauf changement, mais surtout pour la bataille de sa propre succession en 2017.Selon l’Obs, le choix des futures composantes de cette coalition ne sera guère fortuit. Les conseillers du chef de l’Etat qui l’ont convaincu de la pertinence du projet, ont fini de procéder au profilage des «candidats» à un soutien plus dynamique d’alliés, et d’envisager tous les scénarii possibles.

Les calculs de Macky Sall sont bien pensés : avoir de nouveaux alliés tout en ayant le Ps et l’Afp (deux locomotives électorales regorgeant de politiciens nés et de débatteurs professionnels), avec lui. Ces deux formations sont gages de sérénité pour lui. Ce qui rassure les têtes pensantes de Macky Sall sur la réalisation de ces calculs est que l’Afp et le Ps ont fini de montrer qu’ils ne pactiseront pas directement de sitôt, compte tenu d’une histoire politique assez récente et des guerre de leadership qui ont fait éclater Benno Siggil Senegal, ouvrant à Macky Sall, la voie du Palais.

 Le président Sall est sûr que, même séparé de ces deux gros calibres, ce ne sont pas eux qui vont nouer une alliance solide et durable pour espérer le déboulonner.Macky Sall sait que même si Niasse et Tanor sont avec lui, ce n’est pas gage de stabilité politique. Certains militants de ces partis ne suivront pas comme des moutons de Panurge leur allégeance au chef de l’Etat, surtout ceux connus pour leurs ambitions à diriger ces partis en phase de renouvellement d’instances et, par ricochet, présider un jour aux destinées de ce pays, devenant ainsi des concurrents potentiels à Macky Sall en 2017. 

Il s’y ajoute que la part belle supposée réservée au leader de l’Alliance des forces du progrès n’est pour plaire aux héritiers de Senghor, expliquant parfois le positionnement des potentiels successeurs d’Ousmane Tanor Dieng et les sorties incontrôlées de certains membres des jeunesses socialistes.