Le judo sénégalais ne peut plus gagner trois médailles d’or dans un championnat d’Afrique, comme dans les années 1980, a annoncé le Directeur technique national (DTN) de la discipline, qui explique cette difficulté par le manque de préparation des compétitions.

''La préparation, qui nous permettait de réussir de tels résultats, n’est plus de saison'', a expliqué Alassane Thioub en marge de l’assemblée générale de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées (FSJDA).

Cette rencontre s’est tenue dans un grand réceptif hôtelier sans la présence d'une partie de la famille du judo et des représentants des structures --- le ministère des Sports et le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) notamment --- qui assurent souvent la supervisions de telles manifestations.

Les pourfendeurs des dirigeants de la fédération font état de mauvais résultats de la discipline au Sénégal, pour les faire quitter la direction de la FSDJDA.

''Le Sénégal faisait beaucoup d’efforts en termes d’entraînement et de préparation dans les années 1980'', a rappelé Thioub, se souvenant encore que les combattants passaient une tournée de 45 jours à l’étranger. 

''Cela nous permettait d’être fin prêts en arrivant dans les championnats d’Afrique et cela donnait les résultats que vous connaissez'', a-t-il dit.

Lors des championnats d’Afrique de judo en 2010, à Dakar, le Sénégal n’a remporté qu’une seule médaille d’or avec Hortense Diédhiou.

''C’est logique au vu des moyens dégagés pour la préparation de nos athlètes, comparés aux autres'', a-t-il dit, estimant que le judo national se porte toujours bien.

Et le nombre de licenciés, au nombre de 2.563 dont 1.605 sont à Dakar, est la preuve que le judo va bien au Sénégal, selon le DTN de la FSJDA.

''Ce sont de très bons chiffres, même si je suis sûr qu’ils sont en-deçà de la réalité, puisqu’ils ne prennent pas en compte tous les pratiquants'', a-t-il ajouté.