Dans les familles en général le fait de tout dire à tous pose un vrai problème. Si certains pensent qu’il faut tout dire, d’autres par contre pensent qu’il est préférable de garder jalousement certains secrets qui peuvent être source de division. En tout cas cette dame, cadre dans une banque qui s’est confiée au magazine DakarLife et reprise par 123dakar.com a pris la décision de raconter son histoire. M.Fall ne s’est toujours pas remise de l’expérience amoureuse qu’elle a vécue avec son propre frère dont elle ne connaissait pas l’existence.
« J’étais amoureux d’un homme que j’ai connu dans une entreprise où je faisais un stage. Il m’aimait et m’offrait tout ce dont j’avais besoin. Il est natif de Saint-Louis et vivait chez sa mère à Dieupeul. Nous avions le même nom de famille et cela nous avait beaucoup rapprochés. Souvent, il me taquinait en me disant : « En plus d’être ma bien-aimée, tu es aussi ma sœur pour moi car nous avons le même nom de famille. » Une fois, je lui ai demandé de me parler de sa famille car je voulais en savoir un peu plus sur lui. Il m’a répondu qu’il ne voulait pas trop en parlait. Surtout s’agissant de son père.
Mais je voulais savoir. Je l’ai poussé à se confier. D’après son histoire son père était un gendarme qu’on avait affecté à Saint-Louis où il a fait un enfant avec sa mère. Au début son père a refusé de le reconnaitre et ce n’est qu’après avoir reçu des menaces de la part de la famille de sa mère qu’il l’a finalement reconnu. Depuis ils ne sont vus qu’une ou deux fois alors qu’il avait juste cinq ans. Chose qui n’était pas facile pour lui contrairement à moi qui étais aimée par mon père qui nous avait donné tout son amour. Cheikh Fall venait très souvent à la maison, mais il n’a jamais pu discuter avec mon père à chaque fois, il saluait et on allait dans ma chambre. Un jour, il m’appelé pour me dire qu’il était temps pour qu’on officialise notre relation et il m’a présenté à sa mère qui m’a beaucoup appréciée et m’a promis de me rendre visite. Nos deux mamans ont commencé à se téléphoner régulièrement.
Le jour où mon père est rentré à la Mecque, ma maman a invité celle de cheikh qui était venue accompagnée de son fils. Ce jour-là tout a été chamboulé : lorsque ma maman a présenté à la maman de cheikh son époux comme étant mon père, elle n’en revenait pas .Mon père non plus. Ma maman qui n’en savait rien se posa des questions de même que nous qui étions là. La maman de cheikh s’est adressée à mon père en ces termes : « Tu savais qu’un tel jour arriverai »
Mon père a commencé à pleurer sans même qu’on sache encore pourquoi. C’est en ce moment que la mère de Cheikh a fait savoir que Cheik et moi étions du même père. La fête s’est transformée en deuil. Cheikh est rentré avec sa mère, meurtri. Ma maman a plié bagages et a demandé le divorce. J’ai été admise à l’hôpital pour tentative de suicide.
Depuis, je ne me suis pas remise de ce choc. J’ai 40 ans et je ne me suis pas mariée parce que je ne veux plus avoir affaire avec les hommes. Quand je pense à tout ce que j’ai fait avec Cheikh, je suis dégoutée. Ce dernier vit maintenant en Europe et a coupé contact avec ses parents. Cela fait 17 ans qu’il est parti. Il n’est jamais revenu. »
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