« L’art ne nourrit pas son maître » ! Voila encore une autre artiste qui vient confirmer cet adage. Jadis très présente sur le petit écran à travers les pièces de théâtre, dont le chef d’œuvre « Barra Yéggo », en compagnie de Golbert Diagne et d'autres comédiens saint-louisiens, Marie Madeleine Diallo se meurt à petit feu dans des conditions de vie précaires. Inactive, sans toit, avec un mari alité depuis plusieurs années, la charmante Marie Madeleine, dans un entretien accordé à nos confrères de Walf Grand Place, sollicite l’aide de bonnes volontés pour lui prêter main forte dans la maladie de son mari, mais également pour qu'elle ait un chez soi pour sa retraite. Trouvée dans la maison où elle crèche, elle explique : « C’est ma grande sœur qui me l’a prêtée. Je louais ailleurs, et c’est après le décès de ma mère que je suis venue ici.
D’ailleurs, ma sœur prévoit d’aménager en janvier 2013. C’est à ça que je suis réduite aujourd’hui, après tout le service que j’ai rendu à ma ville. Parce que mon mari est malade. Ses tableaux coûtent des millions, mais il ne peut plus travailler ». Autre anecdote qui a marqué la vie de la comédienne, la villa que l’ancien président Abdou Diouf lui avait offerte en 1999 : « le président Diouf avait pourtant sommé le gouverneur de l’époque, Mbagnik Ndiaye, de me donner une des maisons fermées de la ville en 1999. Mais deux jours après le changement de régime, le gouverneur m’a appelé pour me demander de sortir mes bagages ».
A ceux qui réclament la comédienne saint-louisienne, cette dernière déclare : « Vous êtes à la retraite depuis 2003 avec une pension de 117 mille francs tous les deux mois. Qu’est ce que vous pouvez faire avec cela ? Et après les gens vous demandent : « Euy Marie Madeleine, danu la guédja guiss (on ne vous voit plus )». Mais où est-ce que vous voulez qu’on aille sans moyens ? Mon mari est malade depuis 1995. Il a fait deux Avc consécutifs. Au moment où je vous parle, Jacob doit être hospitalisé lundi à Dakar». De l’avis de Marie Madeleine, les Saint-Louisiens ne lui ont pas rendu l’ascenseur : « il faut que les Saint-Louisiens rendent à César ce qui appartient à César. Ils nous rétorquent, à chaque fois, ils sont vieux », martèle-t-elle.
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